PARTIE
1: LA MORTALITE.
La
probabilité de mourir est plus que forte. Mais sommes-nous sûrs de
mourir un jour? En effet, la seule raison qui nous pousse à croire
que nous allons tous vers une mort certaine est que tout le monde
avant nous est mort avant de passer un certain âge. Cette certitude
vient donc de l'expérience humaine. Cette croyance étant si
profondément encrée en nous, il faudrait alors une première fois
(vérifiée et officialisée) pour mettre en doute cette certitude.
En France, l’espérance de vie est de 80 ans. Nous savons pourtant
que nous pouvons vivre bien plus longtemps que cela puisqu'en 2016 la
France comptait plus de 21.000 centenaires. En revanche, il est
difficile de croire que nous pourrions vivre plus d'une centaine
d'années. Pourtant, en 1900, il n'y avait que 100 centenaires en
France pour une espérance de vie de 45 ans.
Il
faut retenir que l’espérance de vie est sans cesse repoussée. Ainsi
nous sommes capables de vivre de plus en plus longtemps.
L'homme ayant été reconnu comme le plus âgé de l'histoire est Li
Ching Yuen, un
chinois qui a vécu jusqu'à
256
ans. Ainsi, nous pouvons imaginer qu'un jour bien lointain, à force
de repousser l'âge de la mortalité, nous pourrons devenir
immortels.
Etre
immortel est le rêve de beaucoup d'hommes. Cela peut venir entre
autres de la peur que l'homme a de de la mort. Pourquoi
avons-nous peur de la mort? Les
raisons peuvent être diverses: la
peur de perdre ses proches, la
peur de souffrir, la peur de ne pas avoir accompli tout ce que l'on
désirait faire sur Terre, la peur de renoncer
à ce qui nous est cher.
Mais bien souvent la peur de la mort vient de la peur de l'inconnu.
Ne sachant pas avec certitude ce qui se passe après, nous préférons
rester dans notre petit “confort” et ne pas mourir. C'est ainsi
qu'apparait la recherche de la jeunesse éternelle.
La
Fontaine de Jouvence ou le Graal sont des promesses de jeunesse
éternelle.
La
Fontaine de Jouvence, Fontaine de Vie ou Fontaine d'Immortalité, est
un symbole d'immortalité ou de perpétuel rajeunissement. Cette
fontaine mythique et évoque les notions de purification et de
régénération. Elle est présente dans les mythologies romaine,
germanique, celtique ou irlandaise, dans la culture espagnole ou du
Moyen-Orient, ou encore dans la Bible. L'utilisation et les vertus de
l'eau de cette fontaine diffèrent selon la culture: tantôt on la
boit, tantôt on se baigne dedans. L'eau soigne les blessures,
rajeunit celui qui l'utilise, ou rend immortel. Dans tous les cas,
l'eau de cette fontaine permet de repousser la mort.
Le Graal
est un objet mythique de la légende arthurienne, objet de la quête
des chevaliers de la Table ronde.
À
partir du XIII
ème siècle,
il est assimilé au Saint Calice, la coupe utilisée par Jésus-Christ
et ses douze disciples au cours de la Cène, et qui a recueilli le
sang du Christ. Il
prend
le nom de Saint Graal. Selon
la légende, quiconque boit dans cette coupe devient immortel. Là
encore, les interprétations divergent sur les pouvoirs de cette
coupe: immortalité, régénération, ou rajeunissement. Ces deux
symboles sont très présents dans l'art et dans la culture
populaire. Au fil des siècles, la croyance est devenue un mythe puis
une légende. Plutôt de que perdre la vie dans des croisades visant
à rechercher des objets introuvables, l'homme s'est tourné vers des
moyens plus accessibles pour prolonger sa vie. Pour
cela, il a changé son mode de vie: son alimentation, son
comportement, ses lois, son hygiène, … La prolongation de la vie
humaine a fait un grand pas en avant grâce aux progrès de la
médecine et notamment la chirurgie (nous en reparlerons en deuxième
partie). Mais pour garder sa jeunesse, l'homme s'est
tourné
vers la chirurgie esthétique. La
première apparition de la chirurgie esthétique date d’il y a 3000
ans. Les égyptiens et les Indiens pratiquaient déjà des opérations
de modification ou de reconstruction des lèvres, des oreilles et ou
du nez en prenant la peau dans les endroits comme le front ou les
joues. Au XIXe siècle, la science met fin aux conditions
rudimentaires et douloureuses des opérations mais l'Eglise s'oppose
toujours à la manipulation du corps humain. Finalement au XXe siècle
après seconde
guerre mondiale
la chirurgie esthétique va enfin s'avérer utile et trouver une
place respectable dans la médecine suite aux interventions sur les
"gueules cassées" dont le visage et le corps avaient subi
de multiples mutilations. Il
s'agissait là de chirurgie plastique.
Cette chirurgie était nécessaire d'un point de vu médical servant
à diminuer les blessures et à leur redonner un aspect correct mais
aussi d'un point de vu moral afin de redonner de l’optimisme aux
victimes de guerres. La
chirurgie esthétique fait un boom par la suite. Les liftings,
implants, peelings, remodelages, ou liposuccion deviennent courants
pour paraitre plus jeune. Mais la solution n'est pas là: il ne
s'agit que d'un remodelage du corps. Il permet de sembler plus jeune
mais en aucun cas ne permet de prolonger la vie du patient.
D'autres branches de la médecines (contrairement à la chirurgie plastique) permettent de prolonger la vie. Notamment les autres chirurgies: générale, neuro, cardiaque... Grâce aux connaissances du corps humain accumulées au fil des siècles et aux nouvelles technologies, la médecine a permis de repousser l'espérance de vie de plusieurs dizaines d'années en moins de cent ans. La connaissance permet des interventions chirurgicales alors inexistantes au XIX éme siècle, et la technologie permet des soins tels que la chimiothérapie, l'assistance respiratoire, le contrôle de la santé du patient lors des interventions, … La prévention prend également une grande place dans cette lutte contre la mort. L'hygiène protège des infections post-opératoires, et les scanners, radios, ou échographies permettent un contrôle sur d'éventuelles maladies indétectées.
Mais jusqu'où la technologie ira-t-elle pour contrer la mort? Pour le moment, les technologies nous permettent aussi de garder une mémoire sur Terre même après notre mort par la photographie par exemple. Mais avec le stockage de données informatiques, pourrons-nous un jour également stocker nos propres données cérébrales et, par extention, continuer à vivre à travers une machine? Pour cela, je pense qu'il faudrait alors partir du la séquabilité du corps et de l'esprit. Or, cette séparation est purement religieuse. Si l'on n'est pas croyant, nous partons du principe qu'il n'y a rien après la mort, et donc que le corps et l'esprit ne font qu'un. Mais si l'on peut séparer le corps de l'esprit pour vivre à travers une machine, on en vient à un aspect religieux de la séparation des deux parties. N'y a-t-il pas là un paradoxe religieux / scientifique?
D'autres branches de la médecines (contrairement à la chirurgie plastique) permettent de prolonger la vie. Notamment les autres chirurgies: générale, neuro, cardiaque... Grâce aux connaissances du corps humain accumulées au fil des siècles et aux nouvelles technologies, la médecine a permis de repousser l'espérance de vie de plusieurs dizaines d'années en moins de cent ans. La connaissance permet des interventions chirurgicales alors inexistantes au XIX éme siècle, et la technologie permet des soins tels que la chimiothérapie, l'assistance respiratoire, le contrôle de la santé du patient lors des interventions, … La prévention prend également une grande place dans cette lutte contre la mort. L'hygiène protège des infections post-opératoires, et les scanners, radios, ou échographies permettent un contrôle sur d'éventuelles maladies indétectées.
Mais jusqu'où la technologie ira-t-elle pour contrer la mort? Pour le moment, les technologies nous permettent aussi de garder une mémoire sur Terre même après notre mort par la photographie par exemple. Mais avec le stockage de données informatiques, pourrons-nous un jour également stocker nos propres données cérébrales et, par extention, continuer à vivre à travers une machine? Pour cela, je pense qu'il faudrait alors partir du la séquabilité du corps et de l'esprit. Or, cette séparation est purement religieuse. Si l'on n'est pas croyant, nous partons du principe qu'il n'y a rien après la mort, et donc que le corps et l'esprit ne font qu'un. Mais si l'on peut séparer le corps de l'esprit pour vivre à travers une machine, on en vient à un aspect religieux de la séparation des deux parties. N'y a-t-il pas là un paradoxe religieux / scientifique?
Le
lien corps / esprit est indéniable du vivant. La santé mentale et
la santé physique sont étroitement liées. Le paradoxe est
seulement post-mortem. Dans la religion catholique, la résurrection
est très présente. Dans
l'Évangile
selon Jean (chapitre
11) Lazare, mort depuis quatre jours et mis dans un sépulcre,
serait sorti vivant de la tombe sur l'ordre de Jésus. Jésus
lui-même aurait ressuscité trois jours après sa mort sur la croix
(Luc
24.1-12).
Selon
la Bible, tout les chrétiens auront la vie éternelle après leur
mort: “Jésus
lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi
vivra, quand même il serait mort” (Jean,
11:25). Dans la mythologie égyptienne, L'ensemble
de la religion pharaonique repose sur le passage de la mort à la vie
à travers les marais. Le
concept de résurrection des morts dans les religions
abrahamiques est
une croyance en une résurrection de tous les morts à la Fin
des Temps,
qui va de pair avec l'idée d'un Jugement
dernier.
Dans
la religion Juive par exemple, la
première résurrection rapportée par l'Ancien
Testament est
celle réalisée par le prophète Elie sur le fils de la veuve de
Sarepta: “Il arriva que le fils de la maîtresse de maison tomba
malade, et sa maladie fut si violente qu'enfin il expira... Il [Elie]
le monta dans la chambre haute où il habitait et le coucha sur son
lit. Puis il invoqua Yahvé et dit : 'Yahvé, mon Dieu, veux-tu donc
aussi du mal à la veuve qui m'héberge, pour que tu fasses mourir
son fils ?' Il s'étendit trois fois sur l'enfant et il invoqua Yahvé
: 'Yahvé, mon Dieu, je t'en prie, fais revenir en lui l'âme de cet
enfant !' Yahvé exauça l'appel d'Elie, l'âme de l'enfant revint en
lui et il reprit vie”. On
y trouve également la vision d'Ezechiel: “ La
main de Yahvé fut sur moi, et il m'emmena par l'esprit de Yahvé, et
il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine
d'ossements... Il me dit : 'Fils d'homme, ces ossements vivront-ils
?... Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : ossements
desséchés, écoutez la parole de Yahvé... Voici que je fais faire
entrer en vous l'esprit, et vous vivrez'... Je prophétisai comme
j'en avais reçu l'ordre... Les os se rapprochèrent l'un de l'autre.
Je regardai : ils étaient recouverts de nerfs, la chair poussait et
la peau s'étendait par-dessus, mais il n'y avait pas d'esprit en
eux. Et il me dit : 'Prophétise à l'esprit...' Et ils reprirent vie
et se mirent debout sur leurs pieds : grande, immense armée”.
Les
exemples sont multiples. Mais ces extraits prouvent que dans la
religion, le corps et l'esprit sont séquables. Bien le corps reste
sur Terre, l'esprit peut aller et venir. Selon
le spiritisme,
la résurrection se produit dans un monde spirituel immédiatement
après la mort
du
corps physique. L'esprit de
chaque être humain dispose alors d'un corps spirituel (appelé
périsprit).
De plus la résurrection est aussi le nom donné à la réincarnation
d'un
esprit lorsqu'il quitte son plan spirituel pour s'incarner à nouveau
dans le corps d'un fœtus, afin de connaître une nouvelle existence
dans un monde matériel. En
matière de réincarnation, une fois encore, les croyances divergent.
Ici, la réincarnation se fait dans le corps d'un fœtus, alors qu'en
Afrique Subsaharienne, la réincarnation peut se faire en tant que
végétal ou animal. Dans
la Bhagavad-Gîtâ,
l'un des textes essentiels
de l'hindouisme: “L'âme incarnée rejette les vieux corps et en
revêt de nouveaux, comme un homme échange un vêtement usé contre
un neuf”.
Dans
tous les cas, la réincarnation se fait dans un être vivant, non crée
par l'homme, qui a eu une naissance.
PARTIE
2: FACE A FACE AVEC LA MORT.
En
face-à-face avec la mort, chacun voudrait avoir le choix. Pour la
plupart des hommes, il s'agirait de mourir sans souffrance, dans son
sommeil, sans avoir conscience de mourir. D'autres voudraient mourir
dans l'honneur: cela pourrait être le cas des soldats morts au
combat ou de ceux qui choisissent de mourir en martyr (mourir en
témoignage de sa foi).
Contrairement
à ceux qui cherchent à repousser la mort à tout prix, certains
mettent un terme à leur vie de leur propre choix. Le suicide peut
être conscient ou inconscient. Consciemment il s'agit de l'acte de
suicide en lui-même souvent commis par désespoir à cause d'un
trouble mental (dépression, stress, …). Dans un tout autre cas,
le suicide peut venir d'un kamikaze. A l'origine, le kamikaze était
un pilote d'une équipe militaire de l'Empire du Japon qui faisait
des missions-suicides pendant la guerre du Pacifique. Aujourd'hui,
est considérée comme kamikaze, une personne qui sacrifie
volontairement sa vie dans un attentat-suicide, en cherchant la mort
d'autres personnes avec la sienne. Le suicide est souvent considéré
comme un acte de lâcheté puisqu'on y sous-entend une envie de fuir
une situation trop difficile. Mais en face-à-face avec la mort et
l'inconnu, le suicide est-il vraiment un acte lâche? Au dernier
instant ne faut-il pas un grand courage pour passer à l'acte et
mettre fin soi-même à ses jours?
Le
suicide inconscient passe par des conduites à risque. Sans même
passer à sa propre mise à mort, mettre sa vie en danger en ayant
conscience que l'on peut en mourir est aussi une forme de suicide. Il
peut s'agir d'abus de substances (drogues, alcool, médicaments,...),
de la pratique de sports extrêmes, ou de la conduite dangereuse sur
la route par exemple.
Les
formes de suicide les plus controversées sont évidemment
l'euthanasie et l'aide au suicide. En France, l'euthanasie est
considérée comme un homicide, et l'aide au suicide comme
non-assistance à personne en danger. Cependant, le sujet fait débat
puisqu'il
est autorisé dans des pays comme les Pays-Bas,
la Belgique,
l'Oregon
(États-Unis).
A venir:
- Le passage.
- La mort dans la religion.
- Ceux qui restent.
- Le deuil.