TO ME YOU'RE PERFECT.

Parce que j'ai l'impression d'être humaine
Quand je voudrais être une princesse;
Parce que j'ai l'impression d'être une princesse
Quand je suis comme un enfant;
Parce que j'ai l'impression d'être femme
Quand tu me montres que je suis désirable;
Parce que j'ai l'impression d'être sauvage
Quand le lit ne tient pas sous le poids de notre amour;
Parce que j'ai l'impression d'être folle
Quand tu es le seul à voir que je suis simplement malade;
Parce que j'ai l'impression d'être forte
Quand j'ai envie d'aller au delà de ma maladie pour toi;
Parce que j'ai l'impression d'être fragile
Quand tu me prends dans tes bras;
Parce que j'ai l'impression d'être une loque
Quand tu me laisses traîner au lit toute la journée;
Parce que j'ai l'impression d'être une superwoman
Quand mes journées sont trop remplies pour tout faire;
Parce que j'ai l'impression d'être une cérébrale
Quand tu me rappelles mes qualifications;
Parce que j'ai l'impression d'être une artiste
Quand tu me pousses à écrire dans les moments de vide;
Parce que j'ai l'impression d'être utile
Quand je contribue à ton bonheur;
Parce que j'ai l'impression d'être unique
Quand tu me lances ton regard amoureux;
Parce que j'ai l'impression d'être la bonne
Quand tu me parles de mariage et d'enfants.

LE SYNDROME DE LA "PAGE BLANCHE".

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Que pourrais-je bien écrire? Peut-être qu'en écrivant mes pensées l'inspiration viendra d'elle même. C'est toujours plus simple d'écrire sur une page déjà noircie. 

D'ailleurs "page blanche" et "noircir" ne veulent rien dire. Ce sont des expressions mais, quand on y pense, le papier est, et a rarement été, blanc. Aujourd'hui ces expressions valent encore moins puisque beaucoup d'écrivains travaillent sur ordinateur. Mais en un clic, ma page peut être rouge, orange, ou même noir. Et dans ce cas là je pourrais verdir, rosir, ou même blanchir des pages. 
Personnellement j'aime mieux travailler sur ordinateur: on peut apporter des modifications à un texte plus facilement, le travail est toujours bien gardé - si l'on prend les bonnes précautions - et accessible partout.

Quoi qu'il en soit, que l'on travaille sur papier ou sur ordinateur, que la page soit blanche ou noire, le syndrome reste le même et je crois qu'il m'envahit aujourd'hui. 

Ô, toi, pauvre lecteur ! Que ne subis-tu pas à lire mes pensées qui ne devraient pas apparaître ici? Non, tu ne peux pas les lire puisque ceci n'est pas un texte. Ce n'est qu'un étalement de mots insignifiants qui est supposé me donner de l'inspiration et me faire écrire. Je constate que c'est un échec.

Je n'ai rien à écrire.

RAPPELLE-LE MOI.

Si un jour la routine nous rattrape
Qu'au lieu de se parler, on se zappe;
Si un jour le contact se fait rare
Que tu sens la gêne dans mon regard;
Si un jour je te repousse sans cesse
Que je refuse la moindre caresse;

Si un jour on oublie les cuillers
Que je ne cherche plus à te plaire;
Si un jour je n'aime plus Macumba
Qu'elle ne me fait plus penser à toi;
Si un jour "ça t’énerve" vraiment
Que ces mots ne sonnent plus comme avant;

Si un jour ta folie devient absurdité
Que je ne peux plus la supporter;
Si un jour je n'en suis plus capable
Que mes névroses deviennent ingérables;
Si un jour j'oublie pourquoi je t'aime
Que mes sentiments ne sont plus les mêmes;

Si un jour plus rien n'a d'importance
Que mes yeux miroitent l'indifférence;
Alors ce jour là ne reste pas.
Pars, et rappelle moi ce qu'on était:
Deux amoureux qui n'y croyaient pas
Et qui pourtant le vivaient, et en rêvaient.

TEMPS.


Invisible mais présent. Maigrement, au départ abondant. Une vie qui passe en un instant.
Dans un premier temps, ce n'est que du vent: une brise qui nous caresse doucement.
On l'a toujours su, on connaît son fonctionnement, mais il reste surprenant.
Jamais il ne se déchaîne. Pas de tempête. Il avance progressivement.
Si lent, qu'il se fait oublier. Il nous vole nos vies en nous bernant.
On a beau avoir fait l'indifférent, à la fin c'est un ouragan.
Il passe et une fois mort, nous laisse transparents.
Ceux qui restent regrettent les absents.
Un décompte alarmant.
Temps.


UN INSTANT DE VIE PARTAGE.

Un après-midi d'été banal. Je m'installe en terrasse et commande un café.
Je vois...

Je vois des familles qui dégustent des glaces sous la chaleur de ce mois de Juillet. Les parents discutent alors que les enfants se chamaillent sur la taille de leurs boules.
Je vois des bandes d'amis venus déjeuner ensemble. Ils refont le monde sans se soucier du lendemain.
Je vois des touristes s'échangeant leurs découvertes du jour dans différentes langues et prenant des photos de tout ce qu'ils voient, comme si leur objectif était un troisième œil.
Je vois des couples. Couples en devenir à leur premier rendez-vous, des jeunes couples encore amoureux se tenant le main, et ceux qui sont déjà sur la fin en pleine dispute.
Je vois un manège. Les enfants qui supplient leurs parents pour une instant de pur bonheur. Je vois leur insouciance, leur innocence dans leurs yeux qui brillent d’émerveillement lorsque le carrousel se met en marche. 

Un café, une cigarette et un crayon. Je les observe et j'écris. J'écris ce moment. Je leur vole cet instant de leur vie par plaisir en toute simplicité. Je les observe et je me demande...
Qui sont ces gens? D'où viennent-ils? Quelle vie mènent-ils? Quels drames cachent-ils derrière ces masques? Tant de gens qui vivent ce moment sans savoir qu'on pense a eux.

Et le garçon qui passe de table en table en apportant glaces et cafés. Qu'en est-il de sa vie à lui? Je le vois le soir venu se reposer de cette journée avec ses propres amis sur cette même terrasse. Ou peut-être avec une jolie fiancée? Je le vois rentrer chez lui directement après son service pour retrouver un vieil appartement lugubre où il s'injecte la totalité de son petit salaire dans les veines. Qui peut savoir ce qui se passe vraiment derrière le sourire qu'il affiche devant ses clients?

Tant de raisons différentes à une même présence en un même lieu.

Je termine mon café, écrase ma cigarette et ferme les yeux un instant. 
J'entends les cris de joie des enfants, les disputes d'un couple, les rires des amis. Je savoure la sensation du Soleil sur mon visage. 
J'entends un grondement, un crissement de pneus, un fracas, des cris, puis le silence. 
Le Soleil a disparu. Je ne le sens plus. Je vois une agitation, mais je n'entends plus. Je m'élève...

Je vois les enfants du sortir du manège les yeux cachés par les mains de leurs parents. Je vois quelques personnes venir en aide à leurs amis blessés. J'en vois certaines allongées sans bouger alors que d'autres sont en pleurs.
Tous se sont arrêtés là, à ce même moment partagé. Certains avec la même mort.

Pourquoi ici? Pourquoi maintenant?
Des passants appellent les secours alors que d'autres ne font que regarder, sous le choc. Ca aurait pu être eux.
Qu'en est-il des absents? Des amis, des familles, des parents des touristes à l'autre bout du monde qui ignorent que leur enfant ne rentrera pas?

Deux agents de police sonnent à la porte. Une femme en fauteuil se présente. Elle a le teint pâle et la tête chauve. A l'annonce de la nouvelle les larmes coulent sur ses joues. Elle porte une main à sa bouche. Je vois les mêmes doigts que ceux qui ont posé mon dernier café face à moi.

ADDICTION.

Penser à toi dès la première lueur du jour.
Toute la journée, ne penser qu'à cet amour.
Une pensée, une obsession qui jamais ne s'arrête.
L'incapacité à te sortir de ma tête.

J'aimerais que tu reviennes,
J'aimerais que tu me rappelles,
Pour que notre journée sans fin reprenne,
Pour que tu me dises que je suis celle...

Celle qui hante ton esprit.
Celle avec qui tu veux faire ta vie.
Celle avec qui tu n'auras pas de regrets.
Celle que tu aimeras à jamais.


LES GOURMANDISES.

Une pensée à dévorer,
Un plaisir sucré.
Ce que j’appelais "des bêtises"
Tu les appelles "des gourmandises".

Interdiction ou permission,
Deux mots pour nommer une même passion.
Deux mots pour des comportement d'enfants,
Pour des gestes interdits aux moins de dix-huit ans.

Embrasser ou embraser,
Il n'y a pas d'âge pour les baisers.
Dans l'innocence ou dans l'ardeur,
Le chemin vers les Gourmandises commence bien avant l'heure.

Si les baisers peuvent être des gestes d'amitié,
Les gourmandises, elles, sont bien plus poussées:
Une seule caresse suffit à les déclencher.
Un plaisir sucré dont on ne peut se passer.

FALLAIT PAS M'QUITTER.

J'ai passé la nuit à pleurer,
J'ai dormi dans des draps mouillés.
Pour l'instant tu peux profiter,
Mais bientôt tu va l'regretter.

Je me concentre sur tes défauts,
J'oublie ce qui te rendait beau:
Tout est bon pour te rendre nano.
Ca fait du bien à mon ego.

J'commence à peine à t'oublier,
Du moins j'essaye de n'pas penser.
Toi t'as déjà recommencé,
A sortir, à batifoler.

Maint'nant tu éclates en sanglots.
Elles ne sont pas à mon niveau.
Tu vois que tu m'as dans la peau.
Tu m'as fait l'plus beau des cadeaux.

Je me suis enfin relevé,
Je me sens enfin libéré.
Maint'nant que t'as imaginé,
Ta vie sans moi tu peux pleurer.

Fallait pas m'quitter.

LES MOTS.

Pour partager avec d'autres ce qui ne peut être divisé.
Pour matérialiser la pensée en encre et papier.
Pour rendre réel un monde qui n'existe pas,
Et rentre concrète une idée qui est abstraite.
Pour le plaisir de changer de peau et sortir de soi,
Et pouvoir s'évader un moment d'un vie si imparfaite.
Pour rendre éternel ce qui est éphémère.
Pour pouvoir sans air créer une atmosphère,
Et sans procréer pouvoir donner la vie.
Pour prolonger une seconde à l'infini,
Et étendre une vie sur quelques pages.
Pour vivre ses rêves lorsqu'on n'en a pas le courage.

Des mots que l'on utilise par hasard,
Des mots auxquels on donne des bâtards.
Des mots plus précis que n'importe quel geste,
Qui pourtant ne remplaceront jamais le reste.

CADAVRE EXQUIS.


Mon esprit prit dans cet étau,
Cerné par d'infini maux,
Porte ton amour comme un fardeau
Plutôt que le voir comme un cadeau,
La tristesse revenant au grand galop.
Elle me consumera bientôt,
Emportant les souvenirs les plus beaux,
Me remémorant aussitôt
La douceur de ta peau.
Je me vois comme mon propre bourreau,
Un prisonnier voulant fuir son cachot,
Pour m’éloigner de ces sentiments de trop
Qui coulent sur moi comme coulerait de l'eau.
Alors on se quittera sans un mot,
Se disant qu'on a déjà vécu le plus beau.
A travers le temps, nos âmes feront écho.

Jessy & Eight_Loop

BIENVENUE CHEZ MOI.

Le but de ce texte est de présenter votre monde idéal, celui dans lequel vous auriez aimé naître. Ce peut être un monde magique où vivent licornes et petites fées ou encore un monde futuriste dans lequel les voitures volent.

Mon monde idéal est un vrai paradis.
On n'y trouve ni maladie, ni tragédie,
Ni violence, ni haine, ni cruauté.
Seulement de l'amitié et de la beauté.
Chacun est serviable, bienveillant, chaleureux,
Dans mon monde idéal, on ne peut être qu'heureux.
On pourrait le confondre avec un rêve d'enfant,
Mais quoi de mieux qu'un monde où tout est amusant?
Les couleurs y sont vives et gaies,
Pour moi, c'est tout simplement un monde parfait:
On s'y déplace à dos de licorne ou en toboggans,
Qui nous emportent à toute vitesse en zigzaguant.
Les moulins ne servent qu'à faire des bulles de savon,
Que l'on peut voir s'envoler et disparaître à l'horizon.
Les journées ne sont que fêtes et amusement,
Les sourires s'étalent sur les visages à longueur de temps.
Les nuits y sont calmes, douces et étoilées,
Il n'y a jamais de mauvais temps pour venir tout gâcher.
Les maisons sont colorées et chacun y est bienvenue,
Que l'on soit famille, ami, ou inconnu.
Tout ce qui est nécessaire à une bonne hygiène de vie:
Nettoyage, lessives ou cuisine se font comme par magie.
Seule les douches doivent encore être prises,
Car se baigner dans une eau si pure est une sensation exquise.
La vie dans mon monde est une vie en communauté,
On ne peut y envisager l'égoïsme ou l'individualité.
Je sais bien que ce monde est utopique.
Essayez pourtant de vous y évadez, et vous verrez qu'il est magique.

LES ROSES.


Ô mon amour, Ô ma Beauté,
Laisse moi t'offrir des roses en amitié:
Du rose bonbon
En gage d'affection.
Du rose fluo
Comme un cadeau.
Du rose pêche,
Mon cœur percé d'une flèche.
Du rose bisque
Pour toi je prendrai tous les risques.
Du rose fushia
Je te chante un alléluia
Du rose framboise
Dans tes humeurs grivoises.
Du rose thé
Face à l'adversité.
Du rose magenta
Que je ne garde que pour toi.
Du rose balais,
Qui efface les instants ou tu pleurais.
Du rose pastel
Pour ma plus Belle,
Celle à qui j'offre des rose en fleur,
Pour leur douce odeur.

LE PLAIDOYER DE LA MOUTARDE.

Écrivez une histoire ou un poème avec un pot moutarde qui chante. Toutes marques de pot de moutardes acceptées.

Une nuit,
Je me suis fait réveiller par un étrange bruit.
Alors que je tremblais de peur
A l'idée de me retrouver face à un cambrioleur,
J'ai entamé une fouille de la maison.
Pièce par pièce j'ai vérifié les chambres puis le salon,
Pour trouver d'où provenait ce mystérieux murmure.
Je me suis alors dirigé dans la cuisine à toute allure,
Pensant que j'allais devoir affronter mon bourreau.
Mais il se trouvait en fait dans le frigo.
J'en ouvrit la porte, en restant sur mes gardes
Et découvrit alors un pot de moutarde.
Un chœur de laitue entamait un canon,
Alors que la moutarde chantait cette chanson:
"Je suis jaune, forte, je pique,
Et je vous monte au nez de façon assez sadique.
Que je sois blanche, bavaroise ou à l'ancienne,
De tous les condiments, je suis la souveraine.
Utilisée aussi à des fins médicinales,
Je suis du sinapisme un élément indispensable.
Je suis donc bien plus utile pour vos bronches que pour votre palais,
Alors épargnez ma vie pour votre Hot-Dog s'il vous plaît."

UN SOIR.

Je suis partie un soir.
Espérant que ça se calmerait,
Espérant que tu me retiendrais,
Espérant que je te manquerais.

Je suis partie un soir.
Tu m'as laissée sans remords.
Ni l'un ni l'autre n'avait tort,
Il n'y avait aucun désaccord.

Je suis partie un soir,
Et le ciel sur moi s'est assombrit.
Depuis tu as refait ta vie,
Tout est maintenant fini.

Je suis partie un soir,
Avec les souvenirs comme cadeau.
Le cœur brisé en mille morceaux,
Je garde mon amour au chaud.

Je suis partie un soir,
Comme si je partais pour abattoir.
J'espère malgré tout un jour te revoir.
Quoi qu'il se passe je garderai espoir.

SECOND SOUFFLE.

Le texte "Le savon" d'Alexis lds m'as donné l'idée de vous proposer de décrire votre réincarnation. Aucune contrainte... j'ai hâte de vous lire !


Comment aurais-je pu penser finir ainsi?

Tordue dans tous les sens, repliée sur moi-même au fond d'une cave sombre et humide. Dévorée par tous les rats qui passent. Je ne sais pas à qui j'appartiens. Pourtant il vient souvent ici, je l'entends prendre quelque chose au milieu des cartons, pleurer quelques heures, et repartir.

J'aurais pu être une corde à sauter, pour jouer avec des petites filles à la récréation. Un chouchou, pour partager les confidences d'une cliente à son coiffeur. Ou bien servir escalader des montagnes et accomplir toute sorte d'exploits. Mais depuis que je suis ici, je ne fais qu'attendre. Attendre que l'on ait besoin de moi pour enfin revivre, et servir. Réussir là où j'ai échoué lors de ma première vie.

Le revoilà qui vient. Comme toujours, j'entends le bruit des cartons. Mais cette fois, il les écarte devant moi, et j’aperçois enfin son visage. C'est mon mari! Enfin, il l'avait été. 

Oh, mon amour pardonne-moi de t'avoir abandonné, seul avec notre enfant! C'est donc toi qui es si malheureux. Et tout cela par ma faute. Je suis désolée de ne pas avoir survécu, mais le résultat doit être merveilleux. Surtout prends bien soin de ce bébé pour nous deux!

Il tend sa main vers moi. Encore maintenant je frissonne au contact de sa peau sur moi. Il me lance vers le haut puis me rattrape. De ses doigts habilles, il me démêle en quelques secondes puis me replie sur moi même par deux fois. Il me fait tourner à en avoir le tournis. Lors qu’enfin il s'arrête, ma position est très inconfortable. 

Non! Mon amour ne fais pas cela! je t'en supplie! Penses à notre enfant qui n'a déjà plus de mère, ne le prive pas en plus d'un père!

Il monte sur une vieille malle qui renferme nos souvenirs, puis passe sa tête à travers moi. Je sens ses larmes couler, mais ses gestes sont fermes. Il est décidé. Je refuse d'être son bourreau! Il prend une grande inspiration, puis d'un coup de pied, renverse la malle qui s'ouvre sous le choc en renversant des photographies. 

La chute est violente, et le choc brutal. Il se débat et s'accroche à moi pour chercher de l'air. Impuissante, je le porte à quelques centimètres du sol sans pouvoir le reposer. Après quelques secondes seulement, ses muscles se détendent. C'en est terminé. 

Je reste là, déchirée, mais incapable de pleurer ou de hurler. Je ne peux qu'attendre et regarder. Sentir le poids de son corps se balancer. Tant de malheur au dessus de ces photos qui affichent notre bonheur passé.

PARIS AGORAPHOBE.

L'histoire d'une ville. Chaque commune, hameau ou métropole, a son histoire. Imaginez que cette ville puisse s'exprimer.

Plus de Bel-Air. Juste de la pollution.
Je ne respire plus. Hyperventilation:
La circulation s'accélère dans mes artères, jusqu'à mon Sacré-Coeur. Il bat de plus en plus fort. Je commence à voir des Etoile. J’étouffe, je panique, je deviens Blanche. Plus aucun moyen de Défense.

Pas de Volontaires pour me sortir de cet enfer. Je suis invisible. Sur les Grands-Boulevards, on m'utilise, on me ruine. Et je fais La-Muette. J'agonise. On me dit symbole d'une République, d'une grande Nation, mais je ne suis qu'un Pantin

Ma vision se trouble, mes sens se confondent. Je ne distingue plus rien. Ni les Pasteur des catins, ni le lilas du Jasmin. Je suis Invalides.
Peu à peu tout se calme. Ma tête se repose, le silence revient et je peux de nouveau respirer. Voilà une Bonne-Nouvelle. Mais je suis épuisé. Je dois me coucher, car demain recommence une nouvelle Olympiade.

IMPUISSANTE.

Nous avons tous vécu quelque chose qui nous a changé. Quelque chose d'important. 
Mais quel est-il? 
Racontez-moi l'histoire de votre vie. 
Racontez un moment. 
Du jour de la naissance de vos chats ou à l'instant où vous êtes sortis d'une dépression, en passant par des broutilles ou des choses importantes. 
Il est facile de créer, mais qu'en est-il de sa propre vie ?



Je refais le numéro. Encore sa boîte vocale. Je laisse un énième message, et retourne devant la télé. Ma mère fait son repassage en regardant Batman. Je vois vaguement les images défiler devant mes yeux brouillés. Je retourne vérifier le téléphone - toujours rien - et je reviens.  Ma mère me demande si on me harcèle. Me harceler... c'est plutôt parce que je n'ai pas de signe de lui que je me sens mal. La gorge me serre, les larmes me montent aux yeux. Et si c'était en train de se passer en ce moment même? Je continue mes allers-retours inutiles. Je suis impuissante. Seul ce maudit téléphone peut m'aider à changer quelque chose. Je n'ai rien reçu de tout l'après-midi. Peut-être que c'est déjà fait... Je vais me coucher et fonds en larmes. Les pensées s'emmêlent et les larmes coulent jusqu'à ce que je sombre dans le sommeil.
Juste un mot, un signe de vie! Mais rien ne vient. Il faut qu'il m'appelle. Il doit m'appeler.
Il fait déjà nuit et je n'ai toujours rien reçu de la journée. Je regarde son Facebook pour voir s'il y a eu de l'activité. Juste quelqu'un qui a posté sur son mur "...". Étrange. Pourquoi ces simples points m'angoissent autant. Il se passe quelque chose c'est sûr. C'est sûrement arrivé hier. Je le sentais. Je n'ai plus le choix, je dois l'appeler elle pour en avoir le cœur net.
La gorge serrée, je compose le numéro. Elle décroche. "- C'est bien ce que je crois?, je demande d'une voix étranglée. - Oui, dit-elle sèchement."
Mon monde s'effondre. Mon cœur est arraché, mon ventre poignardé. Je me laisse glisser au sol et raccroche le téléphone sans un mot de plus. Je pleure jusqu'à n'en plus pouvoir. J'ai tout perdu. C'est terminé.  Après tout ce temps, tous ces efforts, toutes ces souffrances... J'ai pourtant tout fait pour empêcher ça. J'ai d'ailleurs été la seule à faire quelque chose. J'y ai consacré tout mon temps, toute mon énergie. Sans une minute de répit. Le téléphone ne sonnera plus, je ne verrai plus jamais son nom s"afficher, je n'entendrai plus sa voix me demander de l'aide au milieu de la nuit, je ne le verrai plus, le toucherai plus, l'entendrai plus. Je repense à tous ces instants puis me surprends à imaginer la scène, tout ce qu'il reste.
Son corps qui se balance au bout d'une corde.

LE JEU DU "JE" DE "JESSY".

Prenez les deux premières lettres d'un prénom (du votre ou peu importe) et écrivez un petit texte sur ce qui vous inspire. 
Par exemple : 
- François, donne FR et me fait penser à la France.
- Lucien, donne LU et me fait penser aux gâteaux.
A vous de vous laisser aller !

Jessy. "Je". Deux lettres qui sont une partie, mais aussi un tout. Une personne avec son identité, ses idées, sa conscience. Une âme, un corps. Si simple et pourtant si complexe. Ni plus ni moins qu'une personne.
Le "je" est pourtant un mot devenu bien étranger. Mais pour être comprise il faut bien l'utiliser.
C'est un mot trop égocentrique pour moi, qui est pourtant naturel lorsque je l'entends prononcé par les autres puisque chacun à son importance dans le monde et compte. Chacun a son droit d'être, d'exister, de penser à lui, à son bien. Mais lorsque l'on estime être une erreur de la nature, ne pas avoir le droit d'exister ou de penser à soi, mais plutôt aux autres, comment ne pas avoir honte de l'utiliser?
Je crois que je ne devrais pas exister du tout. Alors je me fais petite pour qu'on m'oublie. A partir de cela, je ne devrais pas avoir de droits. Je ne mérite rien de ce que j'ai. Si je pensais autrement, j'aurais l'impression de me donner de l'importance alors que j'en ai pas. Le monde se porterait peut-être mieux si je n'existais pas. Chacun de mes actes a des conséquences qui ne sont dues qu'à une erreur.
La seule solution que j'ai trouvée pour essayer de réparer cela est de faire le bien autour de moi. De satisfaire et aider les autres du mieux que je peux. Faire le bien peut aussi compenser le tort que peut causer ma présence. Du moins je l’espère...

WTF? LES SCHTROUMPFS

Question existentielle: D'OU VIENENT-ILS??
On sait qu'ils sont apportés par une cigogne mais comment naissent-ils puisqu'ils ne se reproduisent pas? C'est peut-être tout simplement un complot et ils ont tous été crées comme la Schtroumpfette.

Sont-ils immortels? Dans tous les cas on est sûrs qu'ils vivent pendant des siècles puisque le Grand Schtroumpf dit un jour "Deux cents ans de plus ou de moins à mon âge ça ne fait pas beaucoup de différence".

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les Schtroumpfs ne vivent pas dans de vrais champignons. Déjà parce qu'ils pourriraient, puis parce qu'on les voit souvent reconstruire leurs maisons lorsqu'elles ont été cassées. On peut donc penser qu'en vivant dans des maisons qui ressemblent à des champignons, ils se cachent des humains qui pourraient les trouver dans la forêt. Mais dans ce cas pourquoi les peindre de toutes les couleurs? Et si le but n'est pas de se cacher, pourquoi les faire construire comme des champignons?

Le plus surprenant dans cette BD est sûrement le langage. On sait qu'ils parlent le Schtroumpf mais ce qui est étrange c'est que toutes les catégories de mots peuvent être "Schtroumpfées":
- Substantif => "Des schtroumpferies" (Puppy et les schtroumpfs).
- Noms => Propres et communs.
- Verbes => Schtroumpf (radical)+terminaison.
- Expression: "raz le schtroumpf", "schtroumpfa mais un peu tard qu'on ne l'y schtroumpferait plus" (Les farces du schtroumpf farceur), saprischtroumpf, ...
- Adverbe => "schtroumpfement" (Le petit train des schtroumpfs).
- Adjectif: Exploshtroumpf (Les farces du schtroumpf farceur), politesse/censure: "ce schtroumpf de Gargamel !".

ABOUT ME




Prénom: Jessica.

Parcours: Après mon Bac STGc, j'ai fait une licence LLCE Anglais, puis une première année de master MEEF Anglais. J'ai ensuite changé de master pour un MEEF Professeur des écoles.

L'écriture.
J'écris depuis fin 2011. Tout à commencé avec une histoire personnelle. On m'a conseillé l'écriture comme sorte de thérapie, et j'ai adoré. C'est vraiment libérateur et au fur et à mesure c'est devenu un plaisir.

Le dessin.
Mon premier dessin date de juin 2013. J'ai passé tout l'été sur Paris enfermée chez moi à cause de la chaleur. C'est en cherchant de quoi m'occuper que j'ai découvert que je savais faire plus que des maisons en six traits avec un soleil dans le coin. Et là encore j'ai été surprise de voir à quel point ça me plaisait.

Autres passions: Le tennis/La lecture/La musique/Le cinéma/Les séries/le bricolage.

Mes héros: Bobby Long, Rafael Nadal, Joe Dassin.

J'aime: Rencontrer des gens, voyager, conduire, rêver, l'irréel, les licornes, les arcs-en-ciel, l'eau, faire de nouvelles activités, cuisiner des desserts, boire à la paille, jouer, rester en pyjamas, me pomponner, tout ce qui est mystique, les bulles, chanter, ce qui est doux, le soleil en hiver.

Je n'aime pas: Les seringues, les rendez-vous chez le dentiste, essayer des vêtements dans les boutiques, ceux qui ne se confrontent jamais à leurs idées, m'ennuyer, la chaleur.

WTF? HARRY POTTER

Soyons clairs: J'adore Harry Potter. Mais il faut être honnêtes! Que ce soit dans les livres ou dans les films, il y a des tonnes de passages un peu WTF?. La majorité des scènes qui nous font écarquiller les yeux sont des erreurs de tournage des films, mais il y a aussi pas mal de moments où on se demande pourquoi les personnages sont aussi stupides stupidités. Evidement il est impossible de tout lister tellement il y en a, mais voilà une petit compil' des WTF? qui me choquent le plus...

Dans les livres.

-Comment les enfants de moldus font-ils pour acheter leurs fournitures scolaires?
-La forêt interdite est tellement interdit qu'il n'y a rien pour empêcher les élèves d'y aller. Un petit sortilège de la part de Dumbledore n'aurait pourtant pas coûté grand chose.
-Pourquoi le ministère n'envoie pas un hiboux à Sirius Black pour l'attraper? Il suffirait de suivre le hiboux pour savoir où il se cache.
-Et si quelqu'un faisait popo dans les WC qui mènent au ministère?
-Si dans les reliques de la mort Hermione se ballade avec tout ce dont ils ont besoin dans un petit sac, pourquoi les élèves de Poudlard s'encombrent-ils avec des valises plus grandes qu'eux?

L'école des sorciers:
-Pourquoi quand il y a des millions de lettres qui entrent chez les Dursley, Harry n'en cache pas une discrètement dans ses sous-vêtements?
-Comment les Dursley ont-il fait retirer la queue de cochon de Dudley sans dire que c'est dû à de la magie? Et comment sont-ils rentrés du rocher sans la barque?
-Dumbledore se rend au ministère et décide en chemin que sa place était à Poudlard. Pourquoi ne transplanait-il pas pour y aller?

La coupe de feu:
-Pourquoi le faux Maugrey n'utilise-t-il pas n'importe quel objet comme portoloin pour livrer Harry à Voldemort, plutôt que de passer l'année à mettre en place un tas de stratagèmes?
-Au retour de Poudlard vers Londres, les élèves reprennent les calèches. Harry n'aurait-il pas dû voir les sombrals pour la première fois à ce moment là?

Le prince de sang mêlé:
-Si la poudre de cheminette fonctionne à Poudlard, pourquoi Malefoy passe-t-il toute l'année à réparer l'armoire à disparaître?


Dans les films.

L'école des sorciers:
-Dans le zoo quand Dudley tombe dans la cage du serpent, il se relève et est surpris que la vitre soit réapparue. Alors pourquoi a-t-il mis la main en avant (ce qui n'a rien de naturel)?

Le prisonnier d'Azkaban:
-Harry s'entraîne au sortilège "lumos" chez les Dursley sans recevoir de lettre du ministère.

L'ordre du phénix: 
-L'escorte de Harry slalom entre les voitures. Heureusement qu'il faut cacher l'existence des sorciers.

Les reliques de là mort:
-Quand il retourne à Godric's Hollow, Harry à un flash bâcler de la nuit où ses parents son morts. À ce moment là on voit Voldemort avec l'apparence qu'il a depuis son retour dans la coupe de feu. 


WTF? LES LOIS

En Angleterre, lacer un timbre poste avec la tête de la Reine en bas est un acte de haute trahison.
En Suisse, il est illégal de tirer la chasse d'eau dans les toilettes après 22 heures si on vit en appartement.
En Suède, la prostitution est légale mais il est illégal d’utiliser les services d’une prostituée.
En Italie, il est interdit pour un homme de porter une jupe.
A Hongkong, une femme peut tuer son mari adultère si elle le tue à mains nues.
Au Canada, il est interdit d'enlever ses pansements en public.
En Indonésie, la masturbation est punie par la décapitation. 

Aux USA:
Dans l'Arkansas, un homme a le droit de frapper sa femme... une fois par mois.
En Californien, monter un piège à souris sans permis de chasse est illégal.
En Georgie, il est illégal de changer les vêtements d'un mannequin de vitrine sans baisser le rideau.
Dans l'Indiana, il est interdit aux singes de fumer des cigarettes.
Dans le Kentucky, il est interdit de se remarier 4 fois avec la même personne.
Dans le Tennessee, les grenouilles n'ont pas le droit de coasser après 23 heures à Memphis.
A Washington, les femmes s'asseyant sur les genoux d'un homme dans le bus ou le train, sans mettre de coussin entre eux risquent 6 mois de prison.

LE SUICIDAIRE.

Il était solitaire
Mais avait du caractère.
Il détestait les commères,
Qui ont la parole légère.
Il s'occupait de ses affaires
Sans jamais faire de manières.

Il connaissait la galère,
Et vivait dans la misère.
Le matin, même en hiver,
Il traversait la poussière.
Il partait travailler le fer
Pour que sa famille prospère.

C'était un homme ordinaire
Marié à une ménagère.
Leur amour était sincère
Il allait devenir père.
Mais on l'envoya dans le désert,
Où alors il connut la guerre.

Il y connut l'enfer,
Haïssait la Terre entière.
Il n'avait plus de repères,
Rien que l'odeur de la chair.
Il avait enterré ses confrères.
Comme son pays en était fier!

Il remua ciel et terre,
Retrouva sa Bérengère,
Qui était maintenant mère.
Mais il avait bien trop souffert,
La guerre avait posé des barrières,
Il était devenu trop amer.

Plus rien ne lui était cher.
Seule la mort lui serait salutaire.
Il attrapa son revolver,
Et récita une prière.
Cette folie serait la dernière.

Pas de retour en arrière.

QU'EST-CE QUE L'AMOUR?

C'est une question qui reste toujours sans réponse puisqu'il est impossible de décrire parfaitement ce sentiment. En revanche, dans toutes les définitions que j'ai trouvées, "aimer" et "être amoureux sont synonymes".

Pour moi être amoureux est l'étape qui précède l'amour.
Etre amoureux c'est idéaliser l'autre. C'est le voir tel qu'on veut qu'il soit.
Lorsque l'on cesse d'idéaliser l'autre et qu'on le voit enfin tel qu'il est, on peut alors l'aimer. Il n'est pas nécessaire de le connaitre parfaitement, puisque lorsqu'on aime, c'est inconditionnel.

Le sentiment amoureux et l'amour peuvent être concomitants. 
A l'inverse, on peut très bien être amoureux de quelqu'un sans l'aimer pour autant. 
Je pense que la plupart des couples de séparent pour avoir confondu ces deux termes. C'est également pour cela qu'un "je t'aime" est devenu si banal. La séparation est devenue presque inévitable à cause des "normes" qui conduisent à cette confusion. Lorsque le sentiment d'être amoureux commence à disparaître, les couples envisagent la séparation pour retrouver chez un autre ce sentiment perdu qu'ils pensent être l'amour.

Alors pourquoi rester ensemble une fois le sentiment amoureux disparu?

Etre amoureux c'est ressentir physiquement les émotions - allant du rythme cardiaque aux papillons dans le ventre. Il s'agit d'un état que l'on ne choisit pas.
Aimer en revanche demande un investissement: de la volonté et des efforts pour continuer ce qui a commencé avec le sentiment amoureux.

LE MANQUE.

C'est quand je rêve de toi chaque soir
         quand je rêve que tu reviens
                                que je reviens comme dans le passé
                                                        comme si tu ne nous avais jamais quittés
                                                        comme si tu ne m'avais jamais quittée.

C'est quand je rêve éveillée chaque jour
         quand je rêve que tu me reviens
                                que l'on se retrouve le soir venu
                                                                  que je ne t'ai pas perdu
                                                                  que tu n'as pas disparu.

C'est quand je me dis qu'au final ça ne sert à rien
                                    à quoi beau continuer?
                                                        remuer le passé?
                                                        essayer de tout oublier?
                                                                           t'oublier?

C'est quand je ne fais que tout empirer
                    en essayant de me reconstruire
                    je ne fais que te faire resurgir
                                           me détruire.

C'est quand on veut me forcer
         quand on me dit de te laisser
                                     que c'est bête de toujours y penser
                                                             de continuer à te pleurer.

C'est dans ces moments que tu ne cesses de me manquer.

Untitled

Longtemps je me suis posé la question
Le cœur ou la raison?
Oui ou non?
Amour ou affection?

Je continue à me demander
Me demander...
Cette réponse tu l'as emportée
Avec toi comme un secret.
Et si d'autres le savaient?

Ce qui pour moi manque de cohérence,
Pour eux est une évidence:
Il s'agissait d'une vraie romance
Donc moi seule étais dans l'ignorance.
Souffrance ou délivrance?
La réponse ne change rien à ton absence.

QUALITES/DEFAUTS

Qualité: "Trait de caractère, manière de faire, d'être que l'on juge positivement".
Défaut: "Imperfection morale ; travers".
Juger: "Penser, estimer, avoir tel avis sur quelque chose".
Morale: "Qui concerne  les règles  de  conduite  pratiquées dans une société, en  particulier par rapport aux concepts de bien et de mal".


Selon ces définitions, les qualités et défauts sont catégorisés sur des critères établis par la société. Ces critères peuvent donc différencier d'une société à une autre. Ils diffèrent selon la société, la vision de chacun, les principes et valeurs qu'ils défendent.
Ce qui est considéré comme une qualité peut être considéré comme un défaut selon chacun, selon la situation, ou selon le degré d'importance de ce trait de personnalité.
Par exemple: Idéaliste, rêveur, autoritaire, stratège, joueur,...

Parmi les défauts considérés comme tels dans notre société. Certains sont très différentiables au vu de notre culture, pour d'autres la frontière est tellement floue qu'il y a des contradictions.
Par exemple: 
Qualité: Original.
Défaut: Excentrique.
Excentrique: "Bizarrequi s'écarte de nos usages".
Original: "Qui est excentrique".

La majorité des adjectifs sont catégorisés en qualités ou défaut selon les conséquences qu'ils ont pour la personne elle même ou son entourage. Or pour beaucoup d'entre eux on retrouve leur opposé dans l'autre catégorie. Les deux n'étant pas toujours incompatibles, en quoi le défaut en serait-il un si la qualité qui lui correspond vient rééquilibrer et qu'il ne nuit donc à personne?
En quoi être peureux serait-il un défaut si l'on est assez courageux pour affronter ses peurs? Le courage sans peur n'existe pas. C'est la peur elle-même qui engendre le courage. Affronter les dangers sans peur n'est pas du courage mais de l’insouciance ou de l'inconscience.

LA PRINCESSE SANS ANUS*

* [any]


Il était une fois, dans un pays lointain, vivait une princesse qui n'avait pas d'anus. Dès le jour de sa naissance, la servante qui l'avait fait venir au monde avait remarqué cette particularité. Or, elle n'en avait jamais touché un mot au roi et à la reine de peur des conséquences que cela aurait sur la famille royale. En effet, le roi et la reine étaient de bon souverains, très aimés des villageois. Une anomalie chez leur héritière aurait été une catastrophe. Le peuple aurait pu se rebeller contre eux et penser que la princesse était un monstre, ou bien une sorcière - ce qui l'aurait conduite directement au bûcher. Pendant de nombreuses années, la servante avait gardé ce lourd secret pour elle seule. Cela fût aisée pour elle, car elle avait été la nourrice et servante personnelle de la princesse. Elle seule s'était alors occupée de l'habiller ou de lui faire sa toilette. La princesse, quand à elle, ignorait qu'il lui manquait un orifice. Elle n'avait en effet jamais vu d'anus et on lui avait apprit qu'il ne fallait jamais parler de ce qui se trouvait sous ses jupons. La servante, bien qu'inquiète pour la santé de la princesse ne lui en avait jamais parler pour ne pas l'effrayer. Lorsque après quelques semaines elle avait vu que l'anus manquant de la princesse ne nuisait pas à sa santé, elle avait cessé de s'en soucier.

Un beau jour, le roi et la reine partirent en voyage d'affaires dans un royaume voisin. La princesse resta donc seule au château avec les domestiques. Elle profita de l'absence de ses parents pour se rendre au village donner du pain aux miséreux du royaume. Le peuple l'aimait pour la grande bonté qu'elle avait hérité de sa reine mère. Elle donna son dernier morceau de pain à un jeune homme affamé puis retourna au château. Lorsqu'elle rentra, un domestique s'occupa des chevaux et de la charrette qui avait servi à apporter le pain au village, tandis qu'un autre courrait vers elle le visage défait. Le domestique lui apprit que le roi et la reine étaient tombés dans un embuscade lors de leur retour au château et que les brigands avaient volé tout leur or et les avaient tués. La princesse fût dévastée. Mais ce n'était pas tout. Les brigands avaient également lancé une menace contre la princesse, réclamant tout l'or de la famille royale et leurs propriétés en échange de sa vie. La princesse fût contrainte d'accepter et quitta le château qui appartenait désormais aux bandits.

La princesse se retrouva sans le sou, hors du seul endroit qu'elle n'avait jamais connu. Maintenant qu'elle n'avait plus de protection, le village lui faisait peur ainsi que les mendiants qui étaient prêts à tout pour quelques miettes. Elle devint peu à peu comme eux et après quelques jours seulement, la princesse se mêlait parmi les pauvres et partageait leur quotidien. Il y avait une petite taverne où la princesse aimait prendre un repas lorsqu'elle sortait au village contre le gré de ses parents. Elle avait maintenant la possibilité d'y aller mais n'avait plus le moindre sou pour y acheter quoi que ce soit. Elle se contentait donc de rester devant la porte à respirer la bonne odeur des tartes et des ragoûts lorsqu'un client entrait ou sortait. Un jour, alors qu'elle respirait le fumet de sa tarte au citron meringuée préférée, une vieille dame s'approcha d'elle et lui dit qu'elle l'avait souvent vu faire cela. La princesse lui expliqua pourquoi elle restait ici à longueur de journée, et la vieille dame lui dit qu'elle savait comment lui obtenir de la tarte au citron. La princesse en avait l'eau à la bouche. Elle suivit donc la vieille dame et se retrouva dans une petite maison. Lorsqu'elle y entra, la princesse trouva impossible que qui que ce soit habite réellement là. Il n'y avait qu'un comptoir sur lequel était posé un énorme livre et un encrier. Tout autour d'elle il y avait des portes qui menaient à différentes pièces, et un escalier pour aller à l'étage qui était tout comme le rez-de-chaussée. La vieille dame alla chercher un paquet derrière le comptoir et le lui donna. Elle lui tendit un parchemin qui servait de contrat de travail en expliquant que, pour avoir de l'argent, il lui suffisait de mettre sa tenue et d'obéir aux ordres qu'on lui donnait. La princesse n'en demanda pas plus et signa. Elle fût ensuite conduite à sa chambre dans une pièce du premier étage. On la laissa seule et le princesse fût heureuse de pouvoir enfin s'allonger dans un vrai lit et de se rafraîchir quelque peu.

Alors qu'elle ne s'était pas encore rhabillée, quelqu'un frappa à la porte et ouvrit sans même attendre de réponse. La princesse, surprise, cacha son corps nu avec la couverture du lit. La vieille dame suivie d'un homme, apparut et lui dit de laisser ce plaisir au patron. La princesse ne comprit pas. Elle ouvrit le paquet et découvrit un morceau de tissu qui n'en était pas un à ses yeux. La vieille dame partit et la laissa seule avec le « patron ». Elle comprit donc qu'elle avait signé pour être fille de joie.

Le visage du jeune homme lui était familier. C'était l'un des paysans à qui la princesse avait donné du pain le jour où elle avait appris la disparition de ses parents. Ce souvenir la fit fondre en larmes. C'était le jour où elle avait tout perdu et qui l'avait conduite jusqu'à cette chambre. Le jeune homme qui ne l'avait pas reconnue dans ce piteux état lui demanda ce qui n'allait pas. La princesse lui raconta alors son histoire et ce qui l'avait menée à cette misérable vie. Le jeune homme attristé par cette histoire lui expliqua qu'il ne venait dans les bordels que pour proposer aux jeunes femmes de changer de vie et de travailler chez lui comme domestiques. Comment un mendiant pouvait-il avoir des domestiques ? Elle ne comprenait pas. Le jeune homme expliqua que son père était l'un des rebelles qui s'étaient emparés du château de la princesse et qu'à présent, il s'occupait de donner une vie meilleure aux paysans du village avec cet argent. Mais son père n'en savait rien. Les rebelles ne voulaient garder l'or que pour eux afin de vivre dans le plaisir et la richesse, en se souciant peu du sort des autres villageois. Le jeune homme agissait donc en secret. Il voulait donc aider la princesse mais elle devait accomplir son travail pendant au moins un mois. Mais il y avait une solution. Le jeune homme proposa d'être le seul client de la princesse pour le mois à venir. Il viendrait tout les jours, passerait ses journées dans la chambre de la princesse, et payerait ce montant fixé à la patronne du bordel pendant un mois sans ne rien faire contre le gré de la princesse.

Tous les jours le jeune homme venait donc au bordel du matin au soir. Il passait ses journées à discuter avec la princesse, à jouer ou à lire. Évidemment il y avait des moments ou le jeune homme s'absentait pour faire ses besoins. Comme la princesse n'avait pas d'anus, elle ne comprenait pas toujours ce qu'il pouvait se passer pendant les longues absences du jeune homme. Mais elle n'osait pas en parler. Peu à peu ils devinrent très proches. Le jeune homme n'osa avouer ses sentiments car quelque soit la situation, la princesse restait une princesse, et lui, le fils d'un traître au royaume. Mais la princesse ne s'en souciait pas. Elle aussi aimait le jeune homme. Bien que cela fût incorrect, la princesse fit le premier pas et avoua ses sentiments. Ils se promirent alors de se marier dès que la princesse aurait retrouvé sa liberté. Mais plus le temps passait plus ils devenaient intime. Puis un jour, la princesse et le jeune homme voulurent se découvrirent. Ils se retrouvèrent donc nus l'un et l'autre. La situation les intimidait et les rendait maladroit. Le jeune homme fit tomber un vêtement sur le sol, et se baissa pour le ramasser. Il était dos à la princesse qui vît qu'il y avait chez le jeune homme, quelque chose qui n'existait pas chez elle. Elle se demanda alors s'il n'y avait que les hommes qui en avait ou si le problème venait d'elle. Cela était très gênant et la princesse demanda au jeune homme de l'excuser et remettre leurs projets à plus tard. Dès qu'elle fût seule, la princesse examina son « emplacement ». Elle se demanda pourquoi le jeune homme avait un « trou » à cet endroit là et à quoi il pouvait bien servir. Peut-être était-ce comme sur les briques de lait ? Il fallait peut-être appuyer avec son doigt pour faire un trou. Peut-être même que quelque chose en sortirait ? Elle appuya alors à cet endroit aussi for qu'elle le pût. Mais rien ne se passait. Elle finit donc par se demander si ce n'était pas la jeune homme qui était anormal.

Pendant longtemps la princesse ne pensa plus à cette anomalie. Elle oubliait ses soucis grâce aux livres que son ami lui apportait. Voyant la passion de la princesse pour les histoires, le jeune homme l'invita un jour à visiter la bibliothèque de la ville. La princesse en fût plus que ravie. Elle passa sa journée à regarder autant de livres qu'elle le pût : les contes, l'Histoire, les sciences,… puis au détour d'un rayon, elle trouva les livres de biologie. Cette fameuse question de « trou » lui revint à l'esprit. Elle feuilleta les livres et apprit que tout le monde en possédait, hommes et femmes, depuis la naissance. Cette chose portait le nom d' « anus ». Mais à quoi cela pouvait bien servir ? Ce livre ne l'expliquait pas. Dans un dictionnaire, elle trouva cette définition : « L'anus, en anatomie, est l'orifice terminal du tube digestif. Sa principale fonction est d'évacuer périodiquement les résidus de la digestion. Seules les Kérokés ne possèdent pas d'anus ». La princesse était stupéfaite d'en apprendre autant. Elle était donc une Kéroké !

Les Kérokés étaient un peuple qui vivait à la frontière du royaume. Ses habitants ne se mêlaient pas au reste de la populace, mais personne se savait pourquoi. La princesse décida de ce rendre au camp des Kérokés. Comme tout le monde elle savait qu'il était dangereux d'y aller : lors de ses cours lorsqu'elle vivait encore au château, on lui avait appris qu'un accord avait été fait il y avait plus de mille ans entre le roi et le maître des Kérokés. Aucun membre du royaume ne pouvait de rendre au camp des Kérokés sous peine de mort. Nul ne savait pourquoi le roi de l'époque avait accepté cet accord. Mais après tout, la princesse était une Keroké ! Peut-être que le Maître serait clément avec elle. Elle fût sortie de ses pensées par le jeune homme qui lui dit qu'il était temps de rentrer au bordel. La princesse reste songeuse tout le reste de la journée. Son ami le remarqua mais ne dit mot, se demandant ce qui pouvait autant perturber la jeune femme. A la nuit tombée, la princesse enfila une cape et sortit de sa chambre sur la pointe des pieds. Le plus discrètement possible, elle sortit du bordel et s'éloigna de la ville. Une fois certaine que personne ne la suivait, elle prit la direction du camp des Kérokés.

Le chemin fût long et fastidieux. Du haut de la colline d'où elle arrivait, la princesse pouvait voir de loin ce qui se passait sur le camp. Lorsqu'elle arriva à quelque mètres du camp elle se pris le pied dans une corde et une énorme cage faite en cannes de bambou tomba sur elle. Elle était prise au piège ! Au même moment on sonnait une cloche dans le camp. Un signal d'alarme ? Mais au lieu de se diriger vers la colline, les hommes Kérokés courraient dans la direction opposée en hurlant, tandis que femmes et enfant se tenaient devant leur tente pour voir ce qui se passait. Quelques minutes plus tard trois autres hommes quittèrent le camps pour venir vers la princesse. Ils la libérèrent de la cage et lui attachèrent les mains pour la mener jusqu'au camp. On la fît asseoir près du grand feu autour duquel les tentes étaient installées. Les trois hommes firent la garde jusqu'à ce que les autres hommes arrivent traînant un autre prisonnier. Elle reconnût aussitôt son ami. Sans un mot on les fouilla, et on les enferma dans une cage, près de la plus grande tente du campement, alors que les deux amis tentaient de communiquer avec les Kérokés. Lorsqu'ils furent seuls, le jeune homme expliqua à la princesse qu'il avait monté la garde devant le bordel car il se doutait que quelque chose l'avait troublée lors de l'après-midi et l'avait donc suivie jusqu'au camp des Kérokés. Malgré les demandes de son ami, la princesse refusa de lui avouer les raisons de sa présence. Ils restèrent enfermés tout le jour suivant. Et ce n'est qu'à la nuit tombée, qu'on les fît sortir pour les mener à nouveau près du feu.

Devant eux se tenait un homme très âgé sur un grand fauteuil en bois. Il était si haut que des marches étaient installées devant pour le faire monter. Il s'agissait surement du Maître. Lorsqu'il prit la parole, il leur expliqua qu'ils avaient enfreint l'Accord Sacré et que par conséquent, ils méritaient la peine de mort. Le maître leur demanda ensuite s'ils avaient un dernier mot à dire avant de se faire jeter au feu. La princesse prit la parole la première et expliqua qu'elle était Kéroké. Aussitôt des cris d'exclamation et des murmures se rependirent parmi les Kérokés qui assistaient au jugement. Une Kéroké s'écria « Mensonges ! » et tous le monde la hua. Le Maître leva la main pour imposer le silence. Il lui demanda si elle avait des preuves de ce qu'elle disait. La princesse tourna le dos au Maître et se pencha en avant. Le Maître comprit et fît signe au Kéroké qui était près d'elle. Le Kéroké releva la robe de la princesse et lui écarta les fesses. Les exclamation se firent entendre de nouveau parmi la foule. La princesse se tourna vers son ami qui était resté bouche-bée depuis sa révélation. La princesse fût alors menée dans la tente du Maître.

Lorsque le Maître entra, il fît signe au garde de s'en aller. Une fois les gardes partis, le Maître libéra la princesse et lui demanda pourquoi elle était venue après tant d'années. La princesse lui avoia qu'elle n'avait découvert que la veille qu'elle était une Kéroké. Elle lui expliqua également qui elle était au royaume et ce qui lui était arrivé depuis l'invasion des brigands. La princesse avoua être venue près des siens dans l'espoir de trouver de l'aide auprès d'eux afin de reprendre le pouvoir et sauver son peuple d'adoption de la misère qui régnait dans le royaume. Lorsqu'elle eût terminé, le Maître prit la parole. Il lui expliqua le grand secret de l'Accord Sacré : le roi qui régnait à cette époque était tombé éperdument amoureux de la fille du Maître Kéroké. Les Kérokés étant persécutés à l'époque pour leur différence, le Maître avait accepté que le roi épouse sa fille à condition qu'il accepte l'Accord Sacré. La princesse était donc sa descendante. En réfléchissant, la princesse comprit que sa servante au royaume avait tenu le secret pour la protéger. Le Maître ajouta que puisqu'elle était l'héritière légitime d'un Maître Kéroké, qu'elle faisait partie des leurs et qu'il était de son devoir de l'aider.

Ils sortirent tous deux de la tente. Le Maître reprit sa place sur son fauteuil et résuma la situation à son peuple. Tout le monde fût ébahi. Il se tourna ensuite vers l'ami de la princesse et lui donna son tour de parole. Il allait commencer à parler lorsque la princesse lui coupa la parole pour expliquer au Maître que ce jeune homme était venu avec elle et l'avait protégée de bien des malheurs. Le Maître fût clément et libéra le jeune homme pour avoir sauvé la princesse, mais ajouta qu'au moment de partir pour libérer le château, il serait banni du territoire Kéroké à jamais. Ils acceptèrent et remercièrent le Maître.
Pendant deux jours, les Kérokés établirent une stratégie pour que la princesse reprenne le contrôle de son royaume. Au troisième jour, ils attendirent la tombée de la nuit pour prendre la direction du château. L'armée contourna le village pour plus de discrétion et arriva pas la forêt, à l'arrière du château. Munis de cordes et de haches, ils parvinrent à éliminer tous les brigands qui surveillaient le parc. Ils pénétrèrent ensuite à l'intérieur du château en silence et tuèrent tous les brigands dans leur sommeil, excepté le père du jeune homme qui fût exilé. La princesse était très étonnée de la discrétion et de l'efficacité des Kérokés. Elle avait retrouvé sa couronne, son peuple, son royaume.


Quelques jours plus tard, une fois l'ordre rétabli, la princesse fût couronnée et épousa le jeune homme qui l'avait aidé autant qu'elle l'avait fait avec un morceau de pain. Ils vécurent bien évidemment heureux et eurent beaucoup d'enfants qui avaient un anus, tout comme leur père.