CADAVRE EXQUIS.


Mon esprit prit dans cet étau,
Cerné par d'infini maux,
Porte ton amour comme un fardeau
Plutôt que le voir comme un cadeau,
La tristesse revenant au grand galop.
Elle me consumera bientôt,
Emportant les souvenirs les plus beaux,
Me remémorant aussitôt
La douceur de ta peau.
Je me vois comme mon propre bourreau,
Un prisonnier voulant fuir son cachot,
Pour m’éloigner de ces sentiments de trop
Qui coulent sur moi comme coulerait de l'eau.
Alors on se quittera sans un mot,
Se disant qu'on a déjà vécu le plus beau.
A travers le temps, nos âmes feront écho.

Jessy & Eight_Loop

BIENVENUE CHEZ MOI.

Le but de ce texte est de présenter votre monde idéal, celui dans lequel vous auriez aimé naître. Ce peut être un monde magique où vivent licornes et petites fées ou encore un monde futuriste dans lequel les voitures volent.

Mon monde idéal est un vrai paradis.
On n'y trouve ni maladie, ni tragédie,
Ni violence, ni haine, ni cruauté.
Seulement de l'amitié et de la beauté.
Chacun est serviable, bienveillant, chaleureux,
Dans mon monde idéal, on ne peut être qu'heureux.
On pourrait le confondre avec un rêve d'enfant,
Mais quoi de mieux qu'un monde où tout est amusant?
Les couleurs y sont vives et gaies,
Pour moi, c'est tout simplement un monde parfait:
On s'y déplace à dos de licorne ou en toboggans,
Qui nous emportent à toute vitesse en zigzaguant.
Les moulins ne servent qu'à faire des bulles de savon,
Que l'on peut voir s'envoler et disparaître à l'horizon.
Les journées ne sont que fêtes et amusement,
Les sourires s'étalent sur les visages à longueur de temps.
Les nuits y sont calmes, douces et étoilées,
Il n'y a jamais de mauvais temps pour venir tout gâcher.
Les maisons sont colorées et chacun y est bienvenue,
Que l'on soit famille, ami, ou inconnu.
Tout ce qui est nécessaire à une bonne hygiène de vie:
Nettoyage, lessives ou cuisine se font comme par magie.
Seule les douches doivent encore être prises,
Car se baigner dans une eau si pure est une sensation exquise.
La vie dans mon monde est une vie en communauté,
On ne peut y envisager l'égoïsme ou l'individualité.
Je sais bien que ce monde est utopique.
Essayez pourtant de vous y évadez, et vous verrez qu'il est magique.

LES ROSES.


Ô mon amour, Ô ma Beauté,
Laisse moi t'offrir des roses en amitié:
Du rose bonbon
En gage d'affection.
Du rose fluo
Comme un cadeau.
Du rose pêche,
Mon cœur percé d'une flèche.
Du rose bisque
Pour toi je prendrai tous les risques.
Du rose fushia
Je te chante un alléluia
Du rose framboise
Dans tes humeurs grivoises.
Du rose thé
Face à l'adversité.
Du rose magenta
Que je ne garde que pour toi.
Du rose balais,
Qui efface les instants ou tu pleurais.
Du rose pastel
Pour ma plus Belle,
Celle à qui j'offre des rose en fleur,
Pour leur douce odeur.

LE PLAIDOYER DE LA MOUTARDE.

Écrivez une histoire ou un poème avec un pot moutarde qui chante. Toutes marques de pot de moutardes acceptées.

Une nuit,
Je me suis fait réveiller par un étrange bruit.
Alors que je tremblais de peur
A l'idée de me retrouver face à un cambrioleur,
J'ai entamé une fouille de la maison.
Pièce par pièce j'ai vérifié les chambres puis le salon,
Pour trouver d'où provenait ce mystérieux murmure.
Je me suis alors dirigé dans la cuisine à toute allure,
Pensant que j'allais devoir affronter mon bourreau.
Mais il se trouvait en fait dans le frigo.
J'en ouvrit la porte, en restant sur mes gardes
Et découvrit alors un pot de moutarde.
Un chœur de laitue entamait un canon,
Alors que la moutarde chantait cette chanson:
"Je suis jaune, forte, je pique,
Et je vous monte au nez de façon assez sadique.
Que je sois blanche, bavaroise ou à l'ancienne,
De tous les condiments, je suis la souveraine.
Utilisée aussi à des fins médicinales,
Je suis du sinapisme un élément indispensable.
Je suis donc bien plus utile pour vos bronches que pour votre palais,
Alors épargnez ma vie pour votre Hot-Dog s'il vous plaît."

UN SOIR.

Je suis partie un soir.
Espérant que ça se calmerait,
Espérant que tu me retiendrais,
Espérant que je te manquerais.

Je suis partie un soir.
Tu m'as laissée sans remords.
Ni l'un ni l'autre n'avait tort,
Il n'y avait aucun désaccord.

Je suis partie un soir,
Et le ciel sur moi s'est assombrit.
Depuis tu as refait ta vie,
Tout est maintenant fini.

Je suis partie un soir,
Avec les souvenirs comme cadeau.
Le cœur brisé en mille morceaux,
Je garde mon amour au chaud.

Je suis partie un soir,
Comme si je partais pour abattoir.
J'espère malgré tout un jour te revoir.
Quoi qu'il se passe je garderai espoir.

SECOND SOUFFLE.

Le texte "Le savon" d'Alexis lds m'as donné l'idée de vous proposer de décrire votre réincarnation. Aucune contrainte... j'ai hâte de vous lire !


Comment aurais-je pu penser finir ainsi?

Tordue dans tous les sens, repliée sur moi-même au fond d'une cave sombre et humide. Dévorée par tous les rats qui passent. Je ne sais pas à qui j'appartiens. Pourtant il vient souvent ici, je l'entends prendre quelque chose au milieu des cartons, pleurer quelques heures, et repartir.

J'aurais pu être une corde à sauter, pour jouer avec des petites filles à la récréation. Un chouchou, pour partager les confidences d'une cliente à son coiffeur. Ou bien servir escalader des montagnes et accomplir toute sorte d'exploits. Mais depuis que je suis ici, je ne fais qu'attendre. Attendre que l'on ait besoin de moi pour enfin revivre, et servir. Réussir là où j'ai échoué lors de ma première vie.

Le revoilà qui vient. Comme toujours, j'entends le bruit des cartons. Mais cette fois, il les écarte devant moi, et j’aperçois enfin son visage. C'est mon mari! Enfin, il l'avait été. 

Oh, mon amour pardonne-moi de t'avoir abandonné, seul avec notre enfant! C'est donc toi qui es si malheureux. Et tout cela par ma faute. Je suis désolée de ne pas avoir survécu, mais le résultat doit être merveilleux. Surtout prends bien soin de ce bébé pour nous deux!

Il tend sa main vers moi. Encore maintenant je frissonne au contact de sa peau sur moi. Il me lance vers le haut puis me rattrape. De ses doigts habilles, il me démêle en quelques secondes puis me replie sur moi même par deux fois. Il me fait tourner à en avoir le tournis. Lors qu’enfin il s'arrête, ma position est très inconfortable. 

Non! Mon amour ne fais pas cela! je t'en supplie! Penses à notre enfant qui n'a déjà plus de mère, ne le prive pas en plus d'un père!

Il monte sur une vieille malle qui renferme nos souvenirs, puis passe sa tête à travers moi. Je sens ses larmes couler, mais ses gestes sont fermes. Il est décidé. Je refuse d'être son bourreau! Il prend une grande inspiration, puis d'un coup de pied, renverse la malle qui s'ouvre sous le choc en renversant des photographies. 

La chute est violente, et le choc brutal. Il se débat et s'accroche à moi pour chercher de l'air. Impuissante, je le porte à quelques centimètres du sol sans pouvoir le reposer. Après quelques secondes seulement, ses muscles se détendent. C'en est terminé. 

Je reste là, déchirée, mais incapable de pleurer ou de hurler. Je ne peux qu'attendre et regarder. Sentir le poids de son corps se balancer. Tant de malheur au dessus de ces photos qui affichent notre bonheur passé.

PARIS AGORAPHOBE.

L'histoire d'une ville. Chaque commune, hameau ou métropole, a son histoire. Imaginez que cette ville puisse s'exprimer.

Plus de Bel-Air. Juste de la pollution.
Je ne respire plus. Hyperventilation:
La circulation s'accélère dans mes artères, jusqu'à mon Sacré-Coeur. Il bat de plus en plus fort. Je commence à voir des Etoile. J’étouffe, je panique, je deviens Blanche. Plus aucun moyen de Défense.

Pas de Volontaires pour me sortir de cet enfer. Je suis invisible. Sur les Grands-Boulevards, on m'utilise, on me ruine. Et je fais La-Muette. J'agonise. On me dit symbole d'une République, d'une grande Nation, mais je ne suis qu'un Pantin

Ma vision se trouble, mes sens se confondent. Je ne distingue plus rien. Ni les Pasteur des catins, ni le lilas du Jasmin. Je suis Invalides.
Peu à peu tout se calme. Ma tête se repose, le silence revient et je peux de nouveau respirer. Voilà une Bonne-Nouvelle. Mais je suis épuisé. Je dois me coucher, car demain recommence une nouvelle Olympiade.

IMPUISSANTE.

Nous avons tous vécu quelque chose qui nous a changé. Quelque chose d'important. 
Mais quel est-il? 
Racontez-moi l'histoire de votre vie. 
Racontez un moment. 
Du jour de la naissance de vos chats ou à l'instant où vous êtes sortis d'une dépression, en passant par des broutilles ou des choses importantes. 
Il est facile de créer, mais qu'en est-il de sa propre vie ?



Je refais le numéro. Encore sa boîte vocale. Je laisse un énième message, et retourne devant la télé. Ma mère fait son repassage en regardant Batman. Je vois vaguement les images défiler devant mes yeux brouillés. Je retourne vérifier le téléphone - toujours rien - et je reviens.  Ma mère me demande si on me harcèle. Me harceler... c'est plutôt parce que je n'ai pas de signe de lui que je me sens mal. La gorge me serre, les larmes me montent aux yeux. Et si c'était en train de se passer en ce moment même? Je continue mes allers-retours inutiles. Je suis impuissante. Seul ce maudit téléphone peut m'aider à changer quelque chose. Je n'ai rien reçu de tout l'après-midi. Peut-être que c'est déjà fait... Je vais me coucher et fonds en larmes. Les pensées s'emmêlent et les larmes coulent jusqu'à ce que je sombre dans le sommeil.
Juste un mot, un signe de vie! Mais rien ne vient. Il faut qu'il m'appelle. Il doit m'appeler.
Il fait déjà nuit et je n'ai toujours rien reçu de la journée. Je regarde son Facebook pour voir s'il y a eu de l'activité. Juste quelqu'un qui a posté sur son mur "...". Étrange. Pourquoi ces simples points m'angoissent autant. Il se passe quelque chose c'est sûr. C'est sûrement arrivé hier. Je le sentais. Je n'ai plus le choix, je dois l'appeler elle pour en avoir le cœur net.
La gorge serrée, je compose le numéro. Elle décroche. "- C'est bien ce que je crois?, je demande d'une voix étranglée. - Oui, dit-elle sèchement."
Mon monde s'effondre. Mon cœur est arraché, mon ventre poignardé. Je me laisse glisser au sol et raccroche le téléphone sans un mot de plus. Je pleure jusqu'à n'en plus pouvoir. J'ai tout perdu. C'est terminé.  Après tout ce temps, tous ces efforts, toutes ces souffrances... J'ai pourtant tout fait pour empêcher ça. J'ai d'ailleurs été la seule à faire quelque chose. J'y ai consacré tout mon temps, toute mon énergie. Sans une minute de répit. Le téléphone ne sonnera plus, je ne verrai plus jamais son nom s"afficher, je n'entendrai plus sa voix me demander de l'aide au milieu de la nuit, je ne le verrai plus, le toucherai plus, l'entendrai plus. Je repense à tous ces instants puis me surprends à imaginer la scène, tout ce qu'il reste.
Son corps qui se balance au bout d'une corde.

LE JEU DU "JE" DE "JESSY".

Prenez les deux premières lettres d'un prénom (du votre ou peu importe) et écrivez un petit texte sur ce qui vous inspire. 
Par exemple : 
- François, donne FR et me fait penser à la France.
- Lucien, donne LU et me fait penser aux gâteaux.
A vous de vous laisser aller !

Jessy. "Je". Deux lettres qui sont une partie, mais aussi un tout. Une personne avec son identité, ses idées, sa conscience. Une âme, un corps. Si simple et pourtant si complexe. Ni plus ni moins qu'une personne.
Le "je" est pourtant un mot devenu bien étranger. Mais pour être comprise il faut bien l'utiliser.
C'est un mot trop égocentrique pour moi, qui est pourtant naturel lorsque je l'entends prononcé par les autres puisque chacun à son importance dans le monde et compte. Chacun a son droit d'être, d'exister, de penser à lui, à son bien. Mais lorsque l'on estime être une erreur de la nature, ne pas avoir le droit d'exister ou de penser à soi, mais plutôt aux autres, comment ne pas avoir honte de l'utiliser?
Je crois que je ne devrais pas exister du tout. Alors je me fais petite pour qu'on m'oublie. A partir de cela, je ne devrais pas avoir de droits. Je ne mérite rien de ce que j'ai. Si je pensais autrement, j'aurais l'impression de me donner de l'importance alors que j'en ai pas. Le monde se porterait peut-être mieux si je n'existais pas. Chacun de mes actes a des conséquences qui ne sont dues qu'à une erreur.
La seule solution que j'ai trouvée pour essayer de réparer cela est de faire le bien autour de moi. De satisfaire et aider les autres du mieux que je peux. Faire le bien peut aussi compenser le tort que peut causer ma présence. Du moins je l’espère...

WTF? LES SCHTROUMPFS

Question existentielle: D'OU VIENENT-ILS??
On sait qu'ils sont apportés par une cigogne mais comment naissent-ils puisqu'ils ne se reproduisent pas? C'est peut-être tout simplement un complot et ils ont tous été crées comme la Schtroumpfette.

Sont-ils immortels? Dans tous les cas on est sûrs qu'ils vivent pendant des siècles puisque le Grand Schtroumpf dit un jour "Deux cents ans de plus ou de moins à mon âge ça ne fait pas beaucoup de différence".

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les Schtroumpfs ne vivent pas dans de vrais champignons. Déjà parce qu'ils pourriraient, puis parce qu'on les voit souvent reconstruire leurs maisons lorsqu'elles ont été cassées. On peut donc penser qu'en vivant dans des maisons qui ressemblent à des champignons, ils se cachent des humains qui pourraient les trouver dans la forêt. Mais dans ce cas pourquoi les peindre de toutes les couleurs? Et si le but n'est pas de se cacher, pourquoi les faire construire comme des champignons?

Le plus surprenant dans cette BD est sûrement le langage. On sait qu'ils parlent le Schtroumpf mais ce qui est étrange c'est que toutes les catégories de mots peuvent être "Schtroumpfées":
- Substantif => "Des schtroumpferies" (Puppy et les schtroumpfs).
- Noms => Propres et communs.
- Verbes => Schtroumpf (radical)+terminaison.
- Expression: "raz le schtroumpf", "schtroumpfa mais un peu tard qu'on ne l'y schtroumpferait plus" (Les farces du schtroumpf farceur), saprischtroumpf, ...
- Adverbe => "schtroumpfement" (Le petit train des schtroumpfs).
- Adjectif: Exploshtroumpf (Les farces du schtroumpf farceur), politesse/censure: "ce schtroumpf de Gargamel !".