QUALITES/DEFAUTS

Qualité: "Trait de caractère, manière de faire, d'être que l'on juge positivement".
Défaut: "Imperfection morale ; travers".
Juger: "Penser, estimer, avoir tel avis sur quelque chose".
Morale: "Qui concerne  les règles  de  conduite  pratiquées dans une société, en  particulier par rapport aux concepts de bien et de mal".


Selon ces définitions, les qualités et défauts sont catégorisés sur des critères établis par la société. Ces critères peuvent donc différencier d'une société à une autre. Ils diffèrent selon la société, la vision de chacun, les principes et valeurs qu'ils défendent.
Ce qui est considéré comme une qualité peut être considéré comme un défaut selon chacun, selon la situation, ou selon le degré d'importance de ce trait de personnalité.
Par exemple: Idéaliste, rêveur, autoritaire, stratège, joueur,...

Parmi les défauts considérés comme tels dans notre société. Certains sont très différentiables au vu de notre culture, pour d'autres la frontière est tellement floue qu'il y a des contradictions.
Par exemple: 
Qualité: Original.
Défaut: Excentrique.
Excentrique: "Bizarrequi s'écarte de nos usages".
Original: "Qui est excentrique".

La majorité des adjectifs sont catégorisés en qualités ou défaut selon les conséquences qu'ils ont pour la personne elle même ou son entourage. Or pour beaucoup d'entre eux on retrouve leur opposé dans l'autre catégorie. Les deux n'étant pas toujours incompatibles, en quoi le défaut en serait-il un si la qualité qui lui correspond vient rééquilibrer et qu'il ne nuit donc à personne?
En quoi être peureux serait-il un défaut si l'on est assez courageux pour affronter ses peurs? Le courage sans peur n'existe pas. C'est la peur elle-même qui engendre le courage. Affronter les dangers sans peur n'est pas du courage mais de l’insouciance ou de l'inconscience.

LA PRINCESSE SANS ANUS*

* [any]


Il était une fois, dans un pays lointain, vivait une princesse qui n'avait pas d'anus. Dès le jour de sa naissance, la servante qui l'avait fait venir au monde avait remarqué cette particularité. Or, elle n'en avait jamais touché un mot au roi et à la reine de peur des conséquences que cela aurait sur la famille royale. En effet, le roi et la reine étaient de bon souverains, très aimés des villageois. Une anomalie chez leur héritière aurait été une catastrophe. Le peuple aurait pu se rebeller contre eux et penser que la princesse était un monstre, ou bien une sorcière - ce qui l'aurait conduite directement au bûcher. Pendant de nombreuses années, la servante avait gardé ce lourd secret pour elle seule. Cela fût aisée pour elle, car elle avait été la nourrice et servante personnelle de la princesse. Elle seule s'était alors occupée de l'habiller ou de lui faire sa toilette. La princesse, quand à elle, ignorait qu'il lui manquait un orifice. Elle n'avait en effet jamais vu d'anus et on lui avait apprit qu'il ne fallait jamais parler de ce qui se trouvait sous ses jupons. La servante, bien qu'inquiète pour la santé de la princesse ne lui en avait jamais parler pour ne pas l'effrayer. Lorsque après quelques semaines elle avait vu que l'anus manquant de la princesse ne nuisait pas à sa santé, elle avait cessé de s'en soucier.

Un beau jour, le roi et la reine partirent en voyage d'affaires dans un royaume voisin. La princesse resta donc seule au château avec les domestiques. Elle profita de l'absence de ses parents pour se rendre au village donner du pain aux miséreux du royaume. Le peuple l'aimait pour la grande bonté qu'elle avait hérité de sa reine mère. Elle donna son dernier morceau de pain à un jeune homme affamé puis retourna au château. Lorsqu'elle rentra, un domestique s'occupa des chevaux et de la charrette qui avait servi à apporter le pain au village, tandis qu'un autre courrait vers elle le visage défait. Le domestique lui apprit que le roi et la reine étaient tombés dans un embuscade lors de leur retour au château et que les brigands avaient volé tout leur or et les avaient tués. La princesse fût dévastée. Mais ce n'était pas tout. Les brigands avaient également lancé une menace contre la princesse, réclamant tout l'or de la famille royale et leurs propriétés en échange de sa vie. La princesse fût contrainte d'accepter et quitta le château qui appartenait désormais aux bandits.

La princesse se retrouva sans le sou, hors du seul endroit qu'elle n'avait jamais connu. Maintenant qu'elle n'avait plus de protection, le village lui faisait peur ainsi que les mendiants qui étaient prêts à tout pour quelques miettes. Elle devint peu à peu comme eux et après quelques jours seulement, la princesse se mêlait parmi les pauvres et partageait leur quotidien. Il y avait une petite taverne où la princesse aimait prendre un repas lorsqu'elle sortait au village contre le gré de ses parents. Elle avait maintenant la possibilité d'y aller mais n'avait plus le moindre sou pour y acheter quoi que ce soit. Elle se contentait donc de rester devant la porte à respirer la bonne odeur des tartes et des ragoûts lorsqu'un client entrait ou sortait. Un jour, alors qu'elle respirait le fumet de sa tarte au citron meringuée préférée, une vieille dame s'approcha d'elle et lui dit qu'elle l'avait souvent vu faire cela. La princesse lui expliqua pourquoi elle restait ici à longueur de journée, et la vieille dame lui dit qu'elle savait comment lui obtenir de la tarte au citron. La princesse en avait l'eau à la bouche. Elle suivit donc la vieille dame et se retrouva dans une petite maison. Lorsqu'elle y entra, la princesse trouva impossible que qui que ce soit habite réellement là. Il n'y avait qu'un comptoir sur lequel était posé un énorme livre et un encrier. Tout autour d'elle il y avait des portes qui menaient à différentes pièces, et un escalier pour aller à l'étage qui était tout comme le rez-de-chaussée. La vieille dame alla chercher un paquet derrière le comptoir et le lui donna. Elle lui tendit un parchemin qui servait de contrat de travail en expliquant que, pour avoir de l'argent, il lui suffisait de mettre sa tenue et d'obéir aux ordres qu'on lui donnait. La princesse n'en demanda pas plus et signa. Elle fût ensuite conduite à sa chambre dans une pièce du premier étage. On la laissa seule et le princesse fût heureuse de pouvoir enfin s'allonger dans un vrai lit et de se rafraîchir quelque peu.

Alors qu'elle ne s'était pas encore rhabillée, quelqu'un frappa à la porte et ouvrit sans même attendre de réponse. La princesse, surprise, cacha son corps nu avec la couverture du lit. La vieille dame suivie d'un homme, apparut et lui dit de laisser ce plaisir au patron. La princesse ne comprit pas. Elle ouvrit le paquet et découvrit un morceau de tissu qui n'en était pas un à ses yeux. La vieille dame partit et la laissa seule avec le « patron ». Elle comprit donc qu'elle avait signé pour être fille de joie.

Le visage du jeune homme lui était familier. C'était l'un des paysans à qui la princesse avait donné du pain le jour où elle avait appris la disparition de ses parents. Ce souvenir la fit fondre en larmes. C'était le jour où elle avait tout perdu et qui l'avait conduite jusqu'à cette chambre. Le jeune homme qui ne l'avait pas reconnue dans ce piteux état lui demanda ce qui n'allait pas. La princesse lui raconta alors son histoire et ce qui l'avait menée à cette misérable vie. Le jeune homme attristé par cette histoire lui expliqua qu'il ne venait dans les bordels que pour proposer aux jeunes femmes de changer de vie et de travailler chez lui comme domestiques. Comment un mendiant pouvait-il avoir des domestiques ? Elle ne comprenait pas. Le jeune homme expliqua que son père était l'un des rebelles qui s'étaient emparés du château de la princesse et qu'à présent, il s'occupait de donner une vie meilleure aux paysans du village avec cet argent. Mais son père n'en savait rien. Les rebelles ne voulaient garder l'or que pour eux afin de vivre dans le plaisir et la richesse, en se souciant peu du sort des autres villageois. Le jeune homme agissait donc en secret. Il voulait donc aider la princesse mais elle devait accomplir son travail pendant au moins un mois. Mais il y avait une solution. Le jeune homme proposa d'être le seul client de la princesse pour le mois à venir. Il viendrait tout les jours, passerait ses journées dans la chambre de la princesse, et payerait ce montant fixé à la patronne du bordel pendant un mois sans ne rien faire contre le gré de la princesse.

Tous les jours le jeune homme venait donc au bordel du matin au soir. Il passait ses journées à discuter avec la princesse, à jouer ou à lire. Évidemment il y avait des moments ou le jeune homme s'absentait pour faire ses besoins. Comme la princesse n'avait pas d'anus, elle ne comprenait pas toujours ce qu'il pouvait se passer pendant les longues absences du jeune homme. Mais elle n'osait pas en parler. Peu à peu ils devinrent très proches. Le jeune homme n'osa avouer ses sentiments car quelque soit la situation, la princesse restait une princesse, et lui, le fils d'un traître au royaume. Mais la princesse ne s'en souciait pas. Elle aussi aimait le jeune homme. Bien que cela fût incorrect, la princesse fit le premier pas et avoua ses sentiments. Ils se promirent alors de se marier dès que la princesse aurait retrouvé sa liberté. Mais plus le temps passait plus ils devenaient intime. Puis un jour, la princesse et le jeune homme voulurent se découvrirent. Ils se retrouvèrent donc nus l'un et l'autre. La situation les intimidait et les rendait maladroit. Le jeune homme fit tomber un vêtement sur le sol, et se baissa pour le ramasser. Il était dos à la princesse qui vît qu'il y avait chez le jeune homme, quelque chose qui n'existait pas chez elle. Elle se demanda alors s'il n'y avait que les hommes qui en avait ou si le problème venait d'elle. Cela était très gênant et la princesse demanda au jeune homme de l'excuser et remettre leurs projets à plus tard. Dès qu'elle fût seule, la princesse examina son « emplacement ». Elle se demanda pourquoi le jeune homme avait un « trou » à cet endroit là et à quoi il pouvait bien servir. Peut-être était-ce comme sur les briques de lait ? Il fallait peut-être appuyer avec son doigt pour faire un trou. Peut-être même que quelque chose en sortirait ? Elle appuya alors à cet endroit aussi for qu'elle le pût. Mais rien ne se passait. Elle finit donc par se demander si ce n'était pas la jeune homme qui était anormal.

Pendant longtemps la princesse ne pensa plus à cette anomalie. Elle oubliait ses soucis grâce aux livres que son ami lui apportait. Voyant la passion de la princesse pour les histoires, le jeune homme l'invita un jour à visiter la bibliothèque de la ville. La princesse en fût plus que ravie. Elle passa sa journée à regarder autant de livres qu'elle le pût : les contes, l'Histoire, les sciences,… puis au détour d'un rayon, elle trouva les livres de biologie. Cette fameuse question de « trou » lui revint à l'esprit. Elle feuilleta les livres et apprit que tout le monde en possédait, hommes et femmes, depuis la naissance. Cette chose portait le nom d' « anus ». Mais à quoi cela pouvait bien servir ? Ce livre ne l'expliquait pas. Dans un dictionnaire, elle trouva cette définition : « L'anus, en anatomie, est l'orifice terminal du tube digestif. Sa principale fonction est d'évacuer périodiquement les résidus de la digestion. Seules les Kérokés ne possèdent pas d'anus ». La princesse était stupéfaite d'en apprendre autant. Elle était donc une Kéroké !

Les Kérokés étaient un peuple qui vivait à la frontière du royaume. Ses habitants ne se mêlaient pas au reste de la populace, mais personne se savait pourquoi. La princesse décida de ce rendre au camp des Kérokés. Comme tout le monde elle savait qu'il était dangereux d'y aller : lors de ses cours lorsqu'elle vivait encore au château, on lui avait appris qu'un accord avait été fait il y avait plus de mille ans entre le roi et le maître des Kérokés. Aucun membre du royaume ne pouvait de rendre au camp des Kérokés sous peine de mort. Nul ne savait pourquoi le roi de l'époque avait accepté cet accord. Mais après tout, la princesse était une Keroké ! Peut-être que le Maître serait clément avec elle. Elle fût sortie de ses pensées par le jeune homme qui lui dit qu'il était temps de rentrer au bordel. La princesse reste songeuse tout le reste de la journée. Son ami le remarqua mais ne dit mot, se demandant ce qui pouvait autant perturber la jeune femme. A la nuit tombée, la princesse enfila une cape et sortit de sa chambre sur la pointe des pieds. Le plus discrètement possible, elle sortit du bordel et s'éloigna de la ville. Une fois certaine que personne ne la suivait, elle prit la direction du camp des Kérokés.

Le chemin fût long et fastidieux. Du haut de la colline d'où elle arrivait, la princesse pouvait voir de loin ce qui se passait sur le camp. Lorsqu'elle arriva à quelque mètres du camp elle se pris le pied dans une corde et une énorme cage faite en cannes de bambou tomba sur elle. Elle était prise au piège ! Au même moment on sonnait une cloche dans le camp. Un signal d'alarme ? Mais au lieu de se diriger vers la colline, les hommes Kérokés courraient dans la direction opposée en hurlant, tandis que femmes et enfant se tenaient devant leur tente pour voir ce qui se passait. Quelques minutes plus tard trois autres hommes quittèrent le camps pour venir vers la princesse. Ils la libérèrent de la cage et lui attachèrent les mains pour la mener jusqu'au camp. On la fît asseoir près du grand feu autour duquel les tentes étaient installées. Les trois hommes firent la garde jusqu'à ce que les autres hommes arrivent traînant un autre prisonnier. Elle reconnût aussitôt son ami. Sans un mot on les fouilla, et on les enferma dans une cage, près de la plus grande tente du campement, alors que les deux amis tentaient de communiquer avec les Kérokés. Lorsqu'ils furent seuls, le jeune homme expliqua à la princesse qu'il avait monté la garde devant le bordel car il se doutait que quelque chose l'avait troublée lors de l'après-midi et l'avait donc suivie jusqu'au camp des Kérokés. Malgré les demandes de son ami, la princesse refusa de lui avouer les raisons de sa présence. Ils restèrent enfermés tout le jour suivant. Et ce n'est qu'à la nuit tombée, qu'on les fît sortir pour les mener à nouveau près du feu.

Devant eux se tenait un homme très âgé sur un grand fauteuil en bois. Il était si haut que des marches étaient installées devant pour le faire monter. Il s'agissait surement du Maître. Lorsqu'il prit la parole, il leur expliqua qu'ils avaient enfreint l'Accord Sacré et que par conséquent, ils méritaient la peine de mort. Le maître leur demanda ensuite s'ils avaient un dernier mot à dire avant de se faire jeter au feu. La princesse prit la parole la première et expliqua qu'elle était Kéroké. Aussitôt des cris d'exclamation et des murmures se rependirent parmi les Kérokés qui assistaient au jugement. Une Kéroké s'écria « Mensonges ! » et tous le monde la hua. Le Maître leva la main pour imposer le silence. Il lui demanda si elle avait des preuves de ce qu'elle disait. La princesse tourna le dos au Maître et se pencha en avant. Le Maître comprit et fît signe au Kéroké qui était près d'elle. Le Kéroké releva la robe de la princesse et lui écarta les fesses. Les exclamation se firent entendre de nouveau parmi la foule. La princesse se tourna vers son ami qui était resté bouche-bée depuis sa révélation. La princesse fût alors menée dans la tente du Maître.

Lorsque le Maître entra, il fît signe au garde de s'en aller. Une fois les gardes partis, le Maître libéra la princesse et lui demanda pourquoi elle était venue après tant d'années. La princesse lui avoia qu'elle n'avait découvert que la veille qu'elle était une Kéroké. Elle lui expliqua également qui elle était au royaume et ce qui lui était arrivé depuis l'invasion des brigands. La princesse avoua être venue près des siens dans l'espoir de trouver de l'aide auprès d'eux afin de reprendre le pouvoir et sauver son peuple d'adoption de la misère qui régnait dans le royaume. Lorsqu'elle eût terminé, le Maître prit la parole. Il lui expliqua le grand secret de l'Accord Sacré : le roi qui régnait à cette époque était tombé éperdument amoureux de la fille du Maître Kéroké. Les Kérokés étant persécutés à l'époque pour leur différence, le Maître avait accepté que le roi épouse sa fille à condition qu'il accepte l'Accord Sacré. La princesse était donc sa descendante. En réfléchissant, la princesse comprit que sa servante au royaume avait tenu le secret pour la protéger. Le Maître ajouta que puisqu'elle était l'héritière légitime d'un Maître Kéroké, qu'elle faisait partie des leurs et qu'il était de son devoir de l'aider.

Ils sortirent tous deux de la tente. Le Maître reprit sa place sur son fauteuil et résuma la situation à son peuple. Tout le monde fût ébahi. Il se tourna ensuite vers l'ami de la princesse et lui donna son tour de parole. Il allait commencer à parler lorsque la princesse lui coupa la parole pour expliquer au Maître que ce jeune homme était venu avec elle et l'avait protégée de bien des malheurs. Le Maître fût clément et libéra le jeune homme pour avoir sauvé la princesse, mais ajouta qu'au moment de partir pour libérer le château, il serait banni du territoire Kéroké à jamais. Ils acceptèrent et remercièrent le Maître.
Pendant deux jours, les Kérokés établirent une stratégie pour que la princesse reprenne le contrôle de son royaume. Au troisième jour, ils attendirent la tombée de la nuit pour prendre la direction du château. L'armée contourna le village pour plus de discrétion et arriva pas la forêt, à l'arrière du château. Munis de cordes et de haches, ils parvinrent à éliminer tous les brigands qui surveillaient le parc. Ils pénétrèrent ensuite à l'intérieur du château en silence et tuèrent tous les brigands dans leur sommeil, excepté le père du jeune homme qui fût exilé. La princesse était très étonnée de la discrétion et de l'efficacité des Kérokés. Elle avait retrouvé sa couronne, son peuple, son royaume.


Quelques jours plus tard, une fois l'ordre rétabli, la princesse fût couronnée et épousa le jeune homme qui l'avait aidé autant qu'elle l'avait fait avec un morceau de pain. Ils vécurent bien évidemment heureux et eurent beaucoup d'enfants qui avaient un anus, tout comme leur père.

L'HOMME PARFAIT

Le Prince Charmant. Cet homme jeune, à la beauté insolente qui arrive dans le conte pour sauver la princesse en danger.
On utilise le terme « Prince Charmant » pour parler de l' « homme parfait », l'homme sans défaut, qui n'aurait d'autre but que de faire le bonheur de sa femme, et qui ne commettrait jamais aucune erreur dans leur relation.
On serait plutôt tentés de dire que ni l'un ni l'autre n'existe. Le Prince Charmant étant un personnage fictif, et l'homme étant par définition un être imparfait.
Pour moi l'homme parfait existe. Chacune recherche chez un homme des choses bien spécifiques selon ses besoins. Chaque homme a ses défauts. Mais à partir du moment ou il rend sa femme heureuse, qu'il parvient à répondre à ses demandes et ses attentes, pourquoi ne pourrait-on pas le qualifier de parfait ? Certes, chaque homme commet des « erreurs » dans une relation amoureuse, mais je pense qu'il y a toujours du positif à en tirer. Si l'erreur permet de faire avancer la relation et apporte quelque chose de bénéfique est-ce vraiment une erreur ? Je qualifierais plutôt ça d'obstacle. S'il n'y a pas eu d'accident, une fois l'obstacle passé, on continue sa route.
L'homme parfait ne serait donc pas l'homme sans défauts mais l'homme qui répond le mieux aux besoins et demandes de chacune.
Quand au Prince Charmant, il fait rêver toutes les petites filles. Mais pas seulement. Le Prince Charmant des contes est pour moi une représentation de ces hommes qui sauvent l’existence de la femme en comblant les manques qui se sont crées en elle. Les craintes, Les doutes, et les épreuves passées peuvent dégrader moralement ou physiquement. Celui qui vient par amour, réparer les dégâts causés par d'autres est en quelque sorte sauveur de cette femme « en détresse ». Et que cet homme soit le fils du roi ou son sujet, il reste toujours le plus beau et le plus majestueux aux yeux de la princesse qu'il a sauvé.

ECLIPSE


COUPLES OMBRES


PORTRAIT


TANGO


ADVENTURE TIME


COUPLES CRAYON


DISNEY


SPHERES


MINIONS


GOTHIC


ONE PIECE


ANOTHER


DEATH NOTE


ALL BLACK


LA LUMIERE.

Un appel.
Une course.
Une chute.
Une douleur.
Une absence.

Un visage.
Un rêve ?
Une confusion :
différent,
rayonnant.

Un réveil.
Une question,
est-ce réel ?

DERNIER SOUVENIR.

J'étais sur cette première marche. Je t'ai pris dans mes bras, et je t'ai embrassé dans le cou. Comme toujours. Cet après midi là, pour la première fois, je n'ai pas pensé que je ne te reverrais peut-être plus. J'avais recommencé à espérer. Mais ton cœur, qui à cet instant battait contre le mien, cesserait quelques jours plus tard.
J'aimerais effacer ce souvenir de ma mémoire. Je ne veux plus me rappeler ces derniers instants. Je ne veux plus revoir ton image lorsque je monte ce grand escalier, où pour la dernière fois je t'ai dit « Au revoir ».


On ne se reverra plus. Tu l'as décidé. C'était un adieu.

L'INNAVOUE.

« Jamais je n'en aurai ». C'est ce que je me suis toujours dit jusqu'à aujourd'hui. Je n'en avais jamais eu le désir, ni même pensé que je l'aurais eu un jour. Il a fallu que j'en doute pour l'envisager.
Rien n'était sûr. Pourtant je commençai déjà à l'aimer. Cette merveille qui s'était installée dans mon corps. Je m'imaginais déjà la porter, la cajoler, et l'accompagner. Avec lui.
Lui que j'aime plus que tout. Être liée à lui de cette façon m'avait fait l'aimer plus que je ne pensais pouvoir aimer. C'était une partie de cet homme qui faisait exploser mon cœur, qui grandissait en moi. Une sensation d'avoir un morceau de lui que personne ne pourrait me prendre. Quoi qu'il puisse arriver, une partie de lui serait à moi pour toujours. Cette petite chose que l'on aurait considéré comme une bêtise de jeunesse, mais qui n'était rien d'autre que le résultat d'un grand amour.
Je l'aimais et le voulais. Je savais que cela m'était interdit. Il fallait y renoncer. Renoncer à l'aimer et à le protéger. Je devais les laisser me l'arracher.

Aujourd'hui le soulagement que j'aurais dû éprouver s'est mêlé à la tristesse. Ils n'auront pas à me le prendre. Ce que j'aimais n'était que le fruit de mon imagination et d'un nouveau désir que je venais de découvrir.

L'EPOPEE D'UNE CHOUCROUTE.

Il y a fort longtemps dans un pays lointain qui s’appelait la France, une jeune fille prénommée Mélissa avait horreur de la choucroute. La choucroute étant une spécialité adorée de son pays, elle avait bien été forcée d'essayer de goûter à ce plat abominable, car ses parents ne voulaient pas qu'elle devienne exigeante. Mais la seule prononciation du mot « choucroute » à son oreille était un supplice pour la jeune fille. Lors des repas de famille, tout le monde lui répétait « choucroute, choucroute » pour la taquiner. Alors elle souriait à la blague, mais au fond d'elle, elle souffrait de sa différence, elle sentait comme une sensation d'étouffement lorsqu'elle entendait ce mot. On pouvait la voir mourir à petit feu. Ce mot créait en elle un dégoût qu'elle ne pouvait expliquer, et de la haine, car ici-bas, tout le monde aimait la choucroute.

Mélissa vivait avec sa mère et son beau-père dans une petite ville tranquille. Ils avaient une belle maison, grande et confortable avec un immense jardin. C'était idéal pour recevoir des invités et la famille de Mélissa venait donc souvent leur rendre visite le temps d'un repas. Afin de satisfaire au mieux leurs invités, la mère de Mélissa avait un poulailler dans le jardin afin de leur garantir la meilleure volaille qui soit et un potager plein de légumes bien frais. Un jour, par une belle matinée de dimanche ensoleillé, Mélissa fût réveillée par le Soleil qui filtrait par l'ouverture de sa fenêtre. La douce chaleur sur son visage la réveilla lentement. Cela promettait d'être une magnifique journée que rien ni personne ne pourrait gâcher. Il était tard. Comme à son habitude elle pensait que c'était encore le matin, or il était déjà midi. Qu'importe ! C'était dimanche, elle pouvait bien faire la grasse matinée. Elle se leva et descendit prendre un petit-déjeuner. Sa mère qui était dans la cuisine, était, elle, déjà aux fourneaux. Elle regarda sa fille et resta bouche-bée.
- Bah t'es encore en pyjamas ? Y'a ta tante et tes cousines qui arrivent dans une demi-heure alors va te préparer !
- Ah oui c'est vrai ! J'avais oublié. Y'a le temps c'est bon. Puis même si je suis comme ça c'est pas grave, on est en famille, répondit Mélissa en prenant le pot de Nutella dans un placard.
- Ah non tu manges pas maintenant sinon après t'auras plus faim. Tu reposes ça et tu montes t'habiller, lui ordonna sa mère.
À ce moment-là, son beau-père entra par la véranda de la salle à manger avec un panier contenant des pommes de terre et du chou cueilli de leur jardin. Mélissa jeta un œil au panier et demanda à sa mère et demanda :
- On mange quoi ?
- Je fais de la choucroute, répondit-elle d'un ton calme. Alors je t'interdis de manger c'est clair ?
Mélissa ne répliqua pas. Elle resta immobile encore fixée sur le mot imprononçable. Elle ressentait un mélange entre la haine et l'étouffement que lui faisait ce mot lorsqu'elle l'entendait et un sentiment de trahison et de désespoir. Comment sa propre mère pouvait-elle oublier qu'elle détestait ce plat ? Comment pouvait-elle prononcer ainsi le mot « choucroute » en la regardant droit dans les yeux ? L'avait-elle seulement oublié ou avait-elle décidé de la punir ? Pourquoi avait-elle acheté de la viande au supermarché au lieu de leur servir un de ses bons poulets ? Et par-dessus tout : comment Mélissa allait-elle faire au moment du repas, lorsque sa mère poserait son assiette devant elle et qu'elle sentirait le fumet que dégageait la choucroute ? À cette pensée, Mélissa eut la nausée. Elle ne comprenait plus rien. Elle remonta donc dans sa chambre et se prépara machinalement en retournant ces questions dans sa tête et cherchant un moyen d'y échapper. Elle voyait déjà sa famille riant et discutant autour de la table alors que la choucroute la séparerait d'eux tel le mur de Berlin séparant les familles Allemandes avant sa chute. Mélissa espérait que la chute de la choucroute serait rapide, ainsi elle pourrait au moins profiter du dessert et d'une partie de billard pour être avec sa famille. Mais avant cela... Elle se dit que la choucroute serait une épreuve et qu'il lui faudrait être brave pour en sortir indemne. La gorge serrée, elle prit son courage à deux mains et descendit dans le salon. Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas entendu sa famille arriver lorsqu'elle se préparait. Elle fit de son mieux pour repousser l'odeur nauséabonde qui envahissait la maison et lança un « Salut ! » en entrant dans la pièce. Tout le monde lui dit bonjour alors qu'elle faisait de son mieux pour respirer le moins possible. Ils prirent l'apéritif, et Mélissa en fît tout autant en essayant d'oublier la choucroute qui cuisait tout près d'elle. Mais lorsqu'elle respira, elle ne put retenir un haut-le-cœur. Tout le monde le remarqua et pour plaisanter sa tante dit « Ah ! Elle est enceinte. », en riant. Or, cela était impossible, car Mélissa était lesbienne, donc sa mère ne se soucia pas de la remarque mais fit immédiatement le lien avec la choucroute.
- Han ! J'avais oublié que t'aimes pas la choucroute ! Oh la pauvre ! Tu veux que je te fasse autre chose ?
- Elle mange comme tout le monde, dit son beau-père. Tu vas pas faire 36 plats.
- Sinon tu mangeras que la viande, dit-elle en se tournant vers sa fille. Non mais ça me donne envie de pleurer. Oh lala ! Ça y est je suis pompette.
La conversation passa sur un autre sujet et tout le monde oublia la choucroute et Mélissa qui dut se résigner à affronter son pire ennemi dans l'heure suivante.
Un feuilleté au chorizo après l'autre, il fut bientôt l'heure de passer à table. Mélissa, qui était resté silencieuse, prit place avec sa famille, la peur au ventre et le regard vitreux. Lorsque sa mère posa le plat de choucroute juste en face d'elle, Mélissa partit comme dans un rêve éveillé.

Le temps s'arrêta autours d'elle et elle jura que la patate dans son assiette qui trônait sur une montagne de choux la fixait. Elle la vit lui sourire avec un regard maléfique. La patate eut un rire sournois que seule Mélissa pût entendre. Ne pouvant plus contrôler ses émotions et sauver les apparences, Mélissa fondit en larmes sur son plat de choucroute. Les larmes qui lui coulait du visage tombèrent sur la patate en lui effaçant ses traits.
Lorsque le visage de la patate diabolique eut disparu, la réalité reprit sa place dans l'esprit de Mélissa. Mais ses larmes, quant à elles, était encore là, bien réelles. Tout le monde la fixa alors qu'elle tentait en vain de retenir ses sanglots. En la voyant se décomposer ainsi, sa mère, sous l'effet du champagne, se mit également à pleurer par peine de faire ainsi souffrir sa fille. Voyant sa mère attristée, Mélissa comprit que ce que sa mère lui avait fait subir depuis son réveil n'était pas intentionnel. Elle lui pardonna donc, et les larmes de sa mère lui donnèrent plus de courage. Le seul moyen de faire disparaître cette maudite choucroute était, bien évidemment, de la manger. Mélissa sécha ses larmes du revers de sa main, empoigna ses couverts, se leva et dit : « JE VAIS LE FAIRE POUR TOI, MAMAN ! » (Elle avait regardé le Roi Lion II la veille au soir). Sous le regard ébloui de toute sa famille, Mélissa massacra sa choucroute à grands coups de couteau, imaginant qu'elle était Jeanne d'Arc combattant l'armée Anglaise en 1429. Une fois sa choucroute laminée, Mélissa en avala chaque bouchée en fixant sa mère, qui n'en revenait pas, droit dans les yeux afin de lui donner assez de courage pour ne pas vomir. Le combat fut fastidieux, mais Mélissa en vint à bout. Sa famille était restée pour l'encourager jusqu'à la fin. Et c'est à 22 h 47 précisément que Mélissa avala le dernier morceau de pomme de terre en faisant disparaître cette choucroute pour toujours.


Ils restèrent tous assis en silence 30 minutes de plus ne croyant toujours pas à ce qui venait de se produire. Il était donc 23 h 17 lorsque la mère de Mélissa, pleurant toujours, prit une autre flûte de champagne, et alla chercher son gâteau à la fraise. C'était un de ses gâteaux qui puaient des pieds et un nouveau combat commença alors pour le reste de la famille.