« Jamais je n'en
aurai ». C'est ce que je me suis toujours dit jusqu'à
aujourd'hui. Je n'en avais jamais eu le désir, ni même pensé que
je l'aurais eu un jour. Il a fallu que j'en doute pour l'envisager.
Rien n'était sûr.
Pourtant je commençai déjà à l'aimer. Cette merveille qui s'était
installée dans mon corps. Je m'imaginais déjà la porter, la
cajoler, et l'accompagner. Avec lui.
Lui
que j'aime plus que tout. Être liée à lui de cette façon
m'avait fait l'aimer plus que je ne pensais pouvoir aimer. C'était
une partie de cet homme qui faisait exploser mon cœur, qui
grandissait en moi. Une sensation d'avoir un morceau de lui que
personne ne pourrait me prendre. Quoi qu'il puisse arriver, une
partie de lui serait à moi pour toujours. Cette petite chose que
l'on aurait considéré comme une bêtise de jeunesse, mais qui
n'était rien d'autre que le résultat d'un grand amour.
Je l'aimais et le
voulais. Je savais que cela m'était interdit. Il fallait y renoncer.
Renoncer à l'aimer et à le protéger. Je devais les laisser me
l'arracher.
Aujourd'hui le
soulagement que j'aurais dû éprouver s'est mêlé à la tristesse.
Ils n'auront pas à me le prendre. Ce que j'aimais n'était que le
fruit de mon imagination et d'un nouveau désir que je venais de
découvrir.
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